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Critique de Melcleon


Le commissaire Montalbano se fait vieux, il en fait l'amer constat au début de cette histoire : son corps, sa tête le lui rappellent chaque matin, et d'ailleurs quand Livia, sa lointaine bonne amie, ou ses adjoints au commissariat lui souhaitent son anniversaire, il s'aperçoit qu'il l'avait complètement oublié. Cinquante-huit ans, il peut commencer à songer à la retraite. Mais en fait, dès qu'une enquête s'amorce, il recouvre tout son tonus et la plénitude de sa perspicacité, même s'il reste incapable de faire fonctionner un enregistreur numérique sans aide extérieure. Cette fois, ce n'est pas une mais deux affaires qui lui échoient coup sur coup. le directeur d'un supermarché, peu après avoir déposé une plainte pour cambriolage, est découvert pendu dans son bureau. Presque simultanément, le fils du président de la province informe la police que sa fiancée vient d'être sauvagement assassinée. Dans les deux cas, Montalbano est personnellement impliqué, soit qu'on l'accuse d'avoir indirectement poussé le directeur au suicide – mais est-ce bien un suicide ? –, soit qu'on lui reproche sa partialité envers le fils à son papa président – mais est-ce bien lui le meurtrier ?
En Sicile, la Mafia n'est jamais très loin quand surviennent des morts violentes : Camilleri recourt à ce ressort classique mais égratigne au passage une large frange de la classe politique italienne, en particulier, par une allusion transparente, les représentants de la "Forza Italia" dirigée par Berlusconi qui n'ont pas vraiment réussi, en dépit de leurs discours bien sentis, à éradiquer la corruption et les accointances des gouvernants avec le crime organisé.
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