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Critique de Crossroads


" Et au milieu coule une rivière " était déjà pris donc ce sera finalement Il Etait une Rivière. Et ron, et ron...
La Stark pour être précis. Rien à voir avec Janus, Tony, Johannes ou bien encore Philippe qui a tout inventé sauf l'humilité.
La Stark, là où tout commence et tout finit.
La Stark, mère nourricière de toutes ces lignées ancestrales incapables de survivre ailleurs qu'à ses abords.

Tous tributaires, non. Ce serait bien vite tirer un trait sur la mère de Margo qui plia les gaules une fois la gamine en âge de se débrouiller toute seule. Un grand-père du cru en guise de mentor, ça vous pose une Crane. L'eau est son élément, Esther Williams n'a qu'à bien se tenir. Pour ce qui est de tirer au fusil, aucun problème pour cette Tell miniature capable d'exploser un trognon de pomme en équilibre précaire sur une tête d'épingle à plus de 120 mm dans un tunnel virageux par nuit d'éclipse.
La Stark suit son cours, la vie de Margo également jusqu'au jour maudit de ses 16 ans qui voit son père mortellement blessé à la suite d'un énième contentieux familial. Un seul objectif viable dès lors, celui de retrouver sa génitrice. le temps de faire son barda et de sauter dans la barcasse héritée de son aïeul est venu. Un temps d'errance et de rencontres, synonyme de liberté absolue. Une liberté dont il faudra très souvent payer le prix...

Campbell est une artiste, certes. Outre son talent d'écrivain, ajoutez-y celui de peintre. Car de tableaux, c'est bien de cela qu'il s'agit. de luxuriantes fresques végétales parsèment ce récit initiatique captivant tant l'héroïne touche de par son opiniâtreté et son inclination à se sortir de toutes les situations, qu'elles soient le fait d'hommes rustres et primitifs ou de cette cathédrale de verdure particulièrement hostile.
A chaque nouvelle rencontre, une page se tourne, un être se construit. Certaines franchement attachantes, d'autres beaucoup plus lisses mais toujours sublimées par un rapport à la nature obsessionnel et vital.
Certains appliquent à la lettre les préceptes de la bible alors que Margo n'en a cure. Son truc à elle, qui n'a pas de plumes, une très vieille biographie d'Annie Oakley qu'elle vénère plus que de raison. Il faut dire que leurs parcours de vie respectifs font figure de trajectoires gémellaires.

Margo est de ces héroïnes attachantes à qui la vie n'a jamais fait de cadeaux. C'est pourquoi, plutôt que de la subir, elle préféra l'infléchir. Quitte à percuter le mur des réalités sans airbag mais toujours dans l'optique d'avoir été actrice plutôt que spectatrice.
Un joli moment passé à ses côtés...
3,5/5
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