AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Takalirsa


Inspirée du livre de Marie-Madeleine Peyronnet, cette bande dessinée nous fait découvrir l'extravagant personnage qu'est l'exploratrice Alexandra David-Néel, à travers les yeux de celle qui fut à son service pendant les dix dernières années de sa vie, jusqu'à sa mort à l'âge de 101 ans. L'album alterne entre le quotidien de la vieille femme dans sa maison de Digne-les-Bains entièrement dédiée aux souvenirs de sa vie d'aventurière en Asie, et les moments-clés de cette période faste. Curieusement, c'est le présent qui est illustré en sépia, et le passé en couleur, comme s'il était toujours vivace et la seule chose importante pour Alexandra. Celle-ci passe d'ailleurs ses journées à écrire le récit de son incroyable voyage, et l'on sent que c'est cet objectif qui la maintient encore en vie.

L'exploratrice est un véritable "phénomène". Sa "force farouche, sa volonté inaltérable" forcent l'admiration. Au Tibet, elle voyage par étapes de 20 à 30 km par jour, et pour que les Tibétains la respectent en tant que chef, elle a à coeur d'adopter leurs coutumes. Tout au long de son parcours, elle sera accompagnée du jeune Yongden qui deviendra son fils adoptif. La partie documentaire qui suit l'album, très claire et abondamment illustrée de photographies d'époque, apportent toutes les précisions nécessaires à qui "ce monde est totalement inconnu".

Le contraste est saisissant entre cette femme riche d'expériences et sa servante si peu cultivée. Mais Marie-Madeleine est curieuse, et sa patience n'empêche pas les colères quand sa patronne dépasse les bornes. Alexandra est très dure avec elle, voire capricieuse, et pourtant Marie-Madeleine s'attache à elle rapidement. Il est dit que l'aventurière peut aussi se montrer "une vraie femme de coeur d'une très grande sensibilité" mais je n'ai pas trouvé que cela se ressentait dans la BD. le seul moment où Alexandra se confie un peu, c'est lorsque Marie-Madeleine lui masse ses jambes atteintes de prurit : "Comprends-tu, ma tortue, que lorsqu'on souffre, on a de bonnes raisons d'être désagréable?".
L'album se termine en pleine évocation de souvenir, tandis qu'Alexandra est sur la route de Lhassa, la capitale du Tibet, "son objectif secret". Suite et fin dans le livre 2 !
Lien : https://www.takalirsa.fr/une..
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}