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Critique de Achillevi


Une correspondance souvent banale faite de quotidien qui permet de mesurer l'amitié très forte qui s'est nouée entre Char et Camus. Au détour d'une phrase, d'un projet se dévoilent des sentiments fraternels et une connivence intellectuelle puissants

Curieusement, aucune fois le nom de Maria Casares n'est évoqué alors que Char connaissait parfaitement la double vie de Camus. C'est même lui qui ira récupérer toute la correspondance que les deux amants ont entretenu pendant plus de dix ans dans l'appartement de Camus pour que Francine, qui n'était pas dupe, ne tombe pas dessus.

L'occasion également de découvrir l'oeuvre de Char, dont Camus dit qu'il n'y avait pas eu de plus grand poète depuis Apolinnaire et qu'il avait révolutionné cet art. Une découverte non pas des poèmes eux-mêmes, mais des modalités prosaïques qui permettent de les voir émerger auprès des lecteurs.

Enfin, une flaveur de la vie intellectuelle d'après guerre si riche et si pleine également de ses combats et de ses coups bas.

Et puis ça fleure bon le Luberon, non pas le Luberon des magazines pour élite friquée, mais celui d'une Provence originelle faite de lumière, de mistral et de pierre. Pierre qui sera d'ailleurs le seul souvenir personnel que Char récupérera de son ami en souvenir de leurs longues promenades sur les crêtes dominant d'un côté L'Isle sur la Sorgue et de l'autre Lourmarin.

Des annexes très intéressantes : retranscription de scripts d'émissions radio, préfaces, ébauches de projets communs, chronologie
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