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Critique de pipige


La lecture de la Peste de Camus m'a été inspirée par notre récent confinement. J'espérais y retrouver certaines similitudes, et cela a été le cas, bien sûr. A Camus parvient parfaitement à décrire les sensations de perte de la liberté d'aller et venir. Dans cette ville d'Oran touchée par le fléau, les habitants vont rapidement se cloisonner et cesser de songer à l'avenir pour se concentrer sur l'instant. A travers les divers protagonistes, A Camus décrit les réactions humaines : la recherche d'une raison ou d'une cause à lapeste, la lutte, inégale, face à fléau, la tentative d'une évasion, physique ou mentale, et enfin l'opportunisme, c'est à dire la capacité à profiter de la situation.
Le style d'Albert Camus est très descriptif, et l'action est relativement réduite. L'écriture pourrait sembler désuète, si elle n'abordait pas, avec force, notre humanité. Sont convoqués ici et là les sujets de la croyance et de la religion, une discussion sur la peine de mort, encore d'actualité dans nombre de pays, de l'engagement citoyen, de l'amitié, et in finé, de notre présence en ce monde. Il est vrai que la peste, tel que décrit par A Camus, surtout sur la fin du roman, peut être assimilé au fascisme ou à tout le moins à toute forme d'oppression. A travers cette nouvelle lecture, le roman prend un sens nouveau et terriblement universelle.
Sans verser dans le sentimentalisme ou le provoquant, A Camus parvient néanmoins sur certains passages à émouvoir le lecteur. La fin du roman, marquent clairement la disparition de l'innocence et, à certain égard, du monde présent, sans que l'on sache, encore aujourd'hui, de quoi sera fait le nouveau.
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