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Critique de hervethro


Un grand livre est un livre qui traverse les ans, les siècles et s'installe comme ces monuments intemporels, ces statues immortelles, dans l'éternité humaine.
Lorsqu'on relit la peste en temps de confinement dû à un virus, certes moins radical que la terrible épidémie (rappelons que la peste noire a fait 200 millions de morts à une époque où la population mondiale était dix fois moins importante et les échanges réduits à quelques caravanes et bateaux de commerce), on est troublé par les mots de l'auteur. Ils résonnent étrangement à nos oreilles, comme de vieux amis perdus de vue et retrouvés, avec on ne sait quoi de changé sur leurs traits. Ce roman a-t-il été écrit il y a plus de 50 ans ou vient-il juste de sortir de cette situation sans précédent pour nos vies trop douillettes ?
J'engage chacun et chacune, même après être sorti de cette quarantaine qui n'en était pas vraiment une, à lire (ou relire) cette chronique d'une ville (Oran), coupée du monde et de ces habitants, déchirés, reclus, se débattant contre l'invisible, tentant de survivre autant à la maladie qu'à un besoin social soudainement interdit.
La peste peut également se lire contre toute forme de privation de libertés : prison, état policier, dictature, autre à venir (à préciser).
Certains prétendent que nos vies ne seront plus jamais les mêmes après telle expérience. Pas si sûr. le corps a un formidable pouvoir de résilience et l'esprit, malheureusement parfois, oublie vite.
Restera toujours le témoignage que rapporte Camus.
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