AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de venusxiii


Je viens à l'instant de finir le roman. Habituellement, je lis très rapidement, mais là, je reconnais que je me suis sentie plus contrainte de le finir qu'autre chose, pourtant, il y a un "je ne sais quoi" qui fait que...
Ce je ne sais quoi que je ne saurais expliquer, une sorte d'attachement à ces personnages auxquels je n'ai pourtant réussi ni à me lier, ni à me souvenir de leurs noms.
L'ambiance, longue, lente, peut-être à l'image de la peste, l'agonie, le lent déclin, impossible de visualiser cette ville, fermée, bouclée, clôturée, envahie de cadavres que l'on enterre dignement, puis rapidement dans les fosses communes mixtes, avant de céder aux rapides crémations.
Difficile d'imaginer une ville d'Algérie, même lors de la colonisation sans aucun autochtones. Les personnages sont tous français, à l'exception d'une famille espagnole.
Il semblerait que cela soit constant dans son oeuvre, mais cela n'en reste pas moins très troublant. Il est de très nombreuses fois mention de prêtres, de couvents, d'églises, mais jamais de mosquées et de leurs appels à la prière qui devaient pourtant ponctuer les journées comme les cloches catholiques.
Peut-être que mon âge ne me permet pas d'imaginer cela.
Mais je divague, je ne fais jamais les critiques des livres que je lis.
Je suis en pleine période de Classiques du XXÈME siècle, alors La Peste de Camus, me semblait immanquable, pourtant, je reste profondément sur ma faim.
Je m'attendais à autre chose, à plus, à moins.
L'usage de la troisième personne est compréhensible, pour le principe d'objectivité, hélas, il m'a juste apporté un sentiment de trop grande distance, de manque d'implication.
Les personnages sont dépeints, mais je me suis en permanence perdue entre eux, les noms courts, sans prénom. Je n'ai fait que de les confondre tout le livre durant.
Je connaissais la double lecture du texte, mais hormis dans certaines parties, là aussi, je n'ai pas ressenti réellement la chose.
Pour autant, certains passages restent intéressants, joliment écrits, profonds, mais, il y a toujours ce "mais" qui m'a poursuivi tout le récit.
Peut-être ne suis-je juste pas en phase avec son style, c'est possible, peut être m'attendais-je à plus de violence dans la lutte, plus de sentiments, la narration était peut-être trop chirurgicale pour moi, pour ce thème.
Malgré tout, j'ai aimé certains détails, sans doute plus que l'ensemble : le vieillard asthmatique qui compte des poix, celui qui crache sur les chats... Des détails qui donne de l'humanité dans cette ville sans âme, des détails que nous même notons chaque jour dans un coin de cahier ou de notre tête. Des détails qui font la vie.
Je ne regrette pas de l'avoir terminé, je regrette juste qu'il n'est pas été tel que je l'avais imaginé.
Trop de contemplation, trop de détails tout en en manquant.
Un livre difficile à tenir, mais étrangement tout autant à lâcher.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}