AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Apoapo


Premier tome de la vaste et admirable oeuvre autobiographique de Canetti. Je l'ai lu plusieurs fois, et c'est sans doute celui que je préfère. On y découvre le crépuscule de ce cosmopolitisme ottoman, même dans sa périphérie bulgare, qui a le droit d'être considéré comme ce modèle incomparable qu'il fut de tolérance à l'égard des minorités et des immigrés pendant tant de siècles. Y est représentée aussi la vie d'une famille juive très bourgeoise que des désastres intérieurs (la mort du père) et extérieurs (la guerre de 14) vont complètement ruiner. Surtout, du point de vue intime, on a le témoignage précieux (surtout pour les polyglottes de naissance) de la valeur sentimentale incontournable de chacune de nos langues, de son rôle unique et intime, mieux expliqué que par des dizaines de traités de psycholinguistique. Les relations de l'auteur avec sa mère, qui seront explorées de façon plus "dramatique" dans les tomes suivants, sont ici déjà esquissées, dans tout ce qu'elles laissent prévoir de névrotiquement "excessif". La personnalité de l'auteur et sa prodigieuse ténacité dans sa vocation de lettré, commence à devenir évidente dès ces pages mémorables.
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}