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Critique de Bookycooky


“La beauté secrète du chêne apparaît sous mon regard assidu.”
Une phrase de l'écrivaine qui définit bien “L'émerveillement “ face aux petits détails de la vie, sujet de ce livre. Un émerveillement qui n'appartient pas au registre de l'admirable, qui pourrait être provoqué par n'importe quelle chose simple, modeste, des sons, un paysage, le sourire d'un inconnu, la vue d'un arbre, d'une fleur, le scintillement de la lumière sur l'eau.....que sais-je ? Un bonheur gratuit, source d'énergie, résultat d'une disposition intérieure à saisir “la beauté secrète” de ce qui est contemplé, écouté, touché, goûté, senti.......
L'auteur le relie à la curiosité, curiosité qui est fraîcheur du regard chez celui pour qui « aucun aspect de la vie n'est émoussé ». Une curiosité, une réceptivité, qu'on perd avec l'âge, et qu'il faudrait peut-être entretenir. Mais, “S'émerveiller réclame non seulement de vivre dans l'instant mais aussi dans la lenteur”.....
Bref, je pense que j'ai donné une idée suffisante de ce petit livre précieux agrémenté de belles photos sépia ( j'ai adoré, le Chêne de la ferme de Socquentot à Belmesnil (Seine-Maritime),26 avril 1892), dont la lecture ne peut qu'émerveiller et rafraîchir nos cinq sens et notre réceptivité à la vie.
Inutile de chercher ou d'attendre un bonheur dont on a généralement qu'une idée floue. Il est là au présent, à porté de main, déjà dans la lecture de ce petit livre, que l'écrivaine elle-même définit comme un “ livre qui ne fera pas le lecteur beaucoup plus savant mais peut-être plus vigilant, et plus attentif à ce qui importe –à ce que, mourant, il regrettera de quitter. “
Un livre qui décrit très bien ma propre conception du bonheur et du sens de l'existence, “Il n'y a aucun sens à vivre, et le chercher revient à mal poser la question. Ma petite philosophie existentielle s'est transformée le jour où j'ai compris que la question du sens de l'existence s'annulait (se dissolvait) dans la joie de vivre, dans le désir qui nous lance vers l'avant “.
En le terminant, j'entends la magnifique voix de Violeta Parra entonner “Gracias a la Vida”.........

Sur la pointe d'une herbe
devant l'infini du ciel
une fourmi
(Hōsai, 1885-1926)


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