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Critique de LePamplemousse


Ouah, en voilà une bande dessinée qui fait son poids !
Avec ses 200 et quelques pages dans un beau papier bien épais et avec une très belle reliure, cette bande dessinée d'un format facile à prendre en main est un très bel objet.
Mais qu'en est-il du contenu ?
Nous allons suivre le quotidien de toute une brochette de personnages qui gravitent tous autour du tout nouveau complexe commercial qui vient de s'installer dans une ville du Michigan.
Le début de ma lecture fut un peu laborieux, justement à cause de la multitude de personnages, vraiment très nombreux, et dont les histoires se superposent parfois sur une même page.
Cette bande dessinée prend son temps pour nous immerger dans l'ambiance des années 80, avec une démonstration de ce que les centres commerciaux représentaient pour l'époque, des sortes de paradis sur terre où on pouvait acheter de tout ou presque, mais où les conditions de travail n'étaient pas forcément optimum et où régnaient une certaine “dictature du bonheur”, une obligation absolue d'être heureux, à grand renfort de publicités colorées, voire criardes placardées un peu partout.
On va découvrir qu'il se passe des choses étranges dans ce temple de la consommation, des choses pas toujours honnêtes ni tout à fait réelles d'ailleurs.

J'ai bien aimé le mélange entre cette critique de la surconsommation et le fait de plonger dans une atmosphère surréaliste, même si cela embrouille un peu le lecteur, qui ne sait pas très bien vers quel genre d'intrigue il se dirige.
Le récit semble parfois un peu chaotique, il faut vraiment avancer loin dans le récit pour que tout s'éclaire et encore….
J'ai bien aimé le jeu des couleurs très vives, à la sauce des années 80, même si ce genre de graphisme ressemblant beaucoup aux comics n'est pas ce que je préfère, mais là, ça s'y prête bien.
J'ai toutefois été un peu déçue par le propos qui m'a semblé un peu réchauffé, car des critiques de la société de consommation, j'en ai déjà lu plusieurs, je pense par exemple à l'excellent “Days” de James Lovegrove, qui se passait dans le plus grand centre commercial jamais construit.
En ce qui concerne la partie qui met en avant l'obligation d'être heureux, ça m'a rappelé tous les livres à la mode sur le développement personnel, et ça, ce n'est vraiment pas mon truc.
Cette bande dessinée a des qualités et je l'ai lue sans déplaisir mais elle ne me restera pas en mémoire très longtemps.
Je remercie chaleureusement Babelio et 404 Editions pour cet envoi.
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