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Critique de Guillaume72


Le thème du livre avait de quoi nous mettre en appétit : le destin de deux êtres à des années de distance avec comme point commun un automate. J'avais parié sur un roman plein de poésie et de rêve. C'est raté. Ce roman m'a paru plat, ne suscitant aucune émotion. Il souffre en fait de plusieurs handicaps :

- Tout d'abord, l'auteur choisit d'introduire le lecteur dans l'histoire sentimentale de Catherine à son point final : au moment où cette dernière perd son amant lors d'un décès tragique. Catherine subit alors une tempête émotionnelle. le lecteur ne connaissant pas la force de son attachement et l'histoire qu'ils ont vécu ensemble, il aurait fallu une très grande plume pour l'embarquer dans cette tempête émotionnelle. Pour moi ça n'a pas été le cas. Les sentiments de Catherine me sont restés totalement étrangers. J'ai eu l'impression de rester sur le quai face à ce voyage. du coup, les réactions de l'héroïne m'ont paru parfois à la limite de l'hystérie plutôt que refléter un état sentimental profond.

- le rythme des premiers chapitres est beaucoup trop rapide. Cela ne facilite pas non plus cette participation du lecteur à l'émotion qui devrait émaner de ces chapitres. Bien au contraire, le lecteur a l'impression que c'est bâclé.

- Les aventures d'Henry en Allemagne sont marquées par des réactions des personnages à la limite de l'absurde dans certaine situations. On ne peut donc adhérer à cette partie du roman non plus. Pire, parfois les épisodes nous paraissent décousus, sans queue ni tête.

- J'ai eu une petit espoir avec l'arrivée de l'assistante de Catherine dans l'histoire, mais là encore, les réactions paraissent souvent surréalistes !

A la fin du roman, on peut s'intérroger sur le lien existant finalement entre Henry et Catherine : une capacité de résilience comme l'annonce la quatrième de couverture ? Même pas puisque Percy n'est pas décédé et que les espoirs d'Henry sont qu'au travers de l'automate, son fils puisse aller mieux. Quant à Catherine, la machine lui sert effectivement à surmonter son deuil. Somme toute, les points communs en dehors de la machine elle même sont très ténus...

Au final, j'ai dû m'accrocher pour aller jusqu'au bout de ma lecture. La poèsie que j'attendais n'était pas présente. Nous sommes beaucoup plus sur l'aspect mécanique des choses face à cet automate que sur la poésie que pourrait représenter l'objet. Ce roman est décevant. C'est une bonne idée dont le traitement et ses défauts de construction rend le sujet quasi inintéressant. Vite lu, vite oublié.
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