AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Totophe17


Pour une fois c'est la quatrième de couverture qui m'a éclairée sur ce roman graphique. le couverture m'avait intrigué mais je n'avais pas réussi à situer le contexte grâce à elle ou grâce au titre. La cathédrale de Strasbourg avec le drapeau de l'Allemagne nazie et le texte accompagnateur étaient beaucoup plus explicites.

Grégoire va évoquer le parcours de son grand-père lors de la seconde guerre mondiale. Pour cela il va se servir des moments passés à la pêche avec lui. Grégoire Carle met en avant sa relation avec ce vieil homme qui à la passion de la transmission de l'art de la pêche mais aussi de son amour pour son fleuve, le Rhin qui subit aussi les assauts du réchauffement climatique. À travers ces temps de partage, le grand-père va expliquer à son petit-fils ce qu'il a vécu pendant la guerre.

L'Alsace et la Lorraine ont eu un traitement particulier en 1940 car, pour les Allemands, elles revenaient dans le giron allemand qu'elles n'auraient jamais dû quitter. La volonté est de leur faire rattraper 15 années d'idéologie nazie. Tous les symboles de la France vont devoir disparaître du paysage et être remplacés par ceux de l'Allemagne nazie.

La population va être partagée entre deux sentiments : la fierté de retrouver le giron allemand car ne s'étant jamais sentie française, la révolte car étant français, les alsaciens se sentaient occupés et opprimés. L'Alsace et la Lorraine vont devoir contribuer à l'effort de guerre et travailler dans les industries vouées à la production de'armes et de machines de guerre.

Grégoire Carle évoquer la vie d'un groupe d'adolescents, travaillant comme des adultes et ayant peu de moments de liberté, moments qu'ils consacrent à leur passion, la pêche qui servait à les nourrir mais aussi à récupérer un peu d'argent par la vente du poisson. Ce groupe de jeunes nous fait découvrir sa région et ses richesses mais aussi es légendes ou ses mythes.

Lors de leurs balades en forêt, les adolescents vont découvrir un ancien fort abandonné par les troupes françaises et ils vont mettre la main sur une réserve importante de grandes. Ils vont , dans un premier temps, utiliser les grenades pour pêcher.

Peu à peu, ces adolescents vont prendre conscience de la nécessité de se rebeller contre l'occupant allemand. Uls vont fonder une premier groupe de résistants, la feuille de lierre, plante qui résiste à tout. Ils vont lutter contre l'araignée, c'est à dire l'Allemagne nazie.

Grégoire Carle nous présente un épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais et sur lequel j'avais lu peu de choses, si ce n'est Malgré nous, de
Thierry Gloris et Marie Terray. Il insiste sur la volonté de "défranscisation" des la région par les nazis. Il présente des groupes de résistants et montre le courage de jeunes gens qui décidèrent de prendre leur destin en main et de plus subir. Les jeunes gens passeront par les geôles allemandes et la torture avant d'être enrôlés de force dans les troupes allemandes sous peine de représailles auprès de leurs familles.

J'ai apprécié le graphisme de Grégoire Carle. C'est un peu à l'ancienne mais c'est adapté au sujet. J'ai beaucoup apprécié la métaphore de l'araignée pour représenter l'Allemagne nazie. Et j'ai été sous le charme des vues de la forêt et du Rhin. J'ai adoré le jeu sur la lumière, sur la clarté en opposition avec les images beaucoup plus sombres évoquant l'occupant.

Grâce ce roman graphique, j'ai découvert des aspects de la seconde guerre mondiale peu connus, peu traités et j'ai découvert un dessinateur.

Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}