Ce récit autobiographique d'une petite paysanne devenue institutrice engagée, c'est un peu le chant de la terre et du travail des hommes.
Cette soupe, ce bouillon de culture, ce chemin de vie parsemé des cailloux de la perte (la mère jeune, le frère à la guerre,la soeur puis plus tard la petite Nini) n'est nullement triste, car
Emilie Carles l'a arpenté avec force et courage, cueillant par ci par là les herbes du bonheur jusqu'à sa rencontre avec Jean, son engagement politique à ses côtés,son féminisme et son admiration pour son homme, celui qui n'hésite pas à élever des pupilles en plus des siens quitte à manger des pissenlits.
On ne peut qu'admirer nous aussi cette femme têtue et dynamique qui a eu du mérite pour sortir de sa condition, n'hésitant pas à parcourir sept kilomètres aller,sept kilomètres retour jusqu'à Briançon, un cartable pupitre au cou pour réviser son brevet avant de s'en revenir, après sa journée d'études, labourer les champs auprès de son père.
A lire et à méditer. Autres moeurs autre époque!
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