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Critique de afriqueah


Le prologue est sans pitié : Tuez-le, et vite, très vite, vous êtes trop malin, ambitieux, analytique, pour me décevoir. Et, sinon, je vous promets l'enfer.
Voilà, on y est, les relations entre les uns et les autres dépendent de cette élimination nécessaire : le futur trépassé en sait trop sur EduCorp, une société informatique qui, depuis Visalia, en Californie, prétend concurrencer la Silicon Valley et l'école de Palo Alto, crée par William Sullivan et deux comparses.
Cyril Carrère nous présente, (en plus de nous faire voyager en Californie et sa forêt de Séquoia, le lac Kaweah, les Three Rivers) un thriller où pratiquement aucun participant n'échappe au double jeu, et il le fait en distillant chapitre après chapitre les sentiments des uns et des autres.
- Will, qui a délégué le meurtre à sa secrétaire, qui elle aussi en savait trop.
-Forsberg, qui la drague comme un gros porc, et pourtant, avec son expérience d'avocat, se méfie d'elle.
- Phil, un flic, dont la mère est atteinte d'Alzheimer après avoir perdu mari et fils ainé. Il la dorlote, avec l'aide de Lee-Ann, dont on apprendra qu'elle vole les bijoux de la vieille. Il devra couvrir les agissements de Will, ses meurtres (ah, ah, lesquels ? à vous de lire et de vous régaler à cette lecture), vu qu'ils sont amis d'enfance et que Will l'aide pécuniairement.
-Amber, secrétaire du Département de police, prête à tout pour fouiller les archives, illégalement, et aider ainsi son mari journaliste.
-David Little, incapable notoire et pourtant chef.
- le maire de la ville Gaston Ramirez (l'auteur insinue que nous ne sommes pas loin de Tijuana), dont la fille Anne a dû, bien forcée, se marier avec le gros porc, qui finance la mairie, et dont elle a deux enfants. Il la bat.
Cette présentation sommaire des figures très bien dessinées par Cyril Carrère, a pour but de vous faire lire ce livre. Une dernière piste cependant : Will a suivi les conseils d'une société canadienne, lui promettant beaucoup, vraiment beaucoup d'argent, s'il faisait capoter sciemment son entreprise, en leur remettant les reliquats. Secret que Forsberg connait, ou pas, et qu'ignorent ses partenaires ruinés. Seule concession de Will : les rassembler tous les deux mois (pour leur donner de fausses bonnes nouvelles, bien sûr).
D'où le titre : le quatrième rassemblement.
de l'argent, du pouvoir, des amitiés sincères et à la fois bafouées, des couples très très mal assortis, des jeux pervers entre les différents participants, une avancée pas à pas, chapitre après chapitre, des imprévus, l'humanité dans ce qu'elle a de repoussant, cela me fait soupeser le bonheur d'être si bien entourée, et m'a fait jubiler au fur et à mesure, jusqu' au final où un homme persécuté s'en sort plutôt bien.
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