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Critique de palamede


À vrai dire, je n'avais pas très envie de lire la chronique judiciaire d'Emmanuel Carrère du procès des attentats du 13 novembre 2015.
Toute cette souffrance exprimée par les victimes directes ou collatérales m'effrayait.

Et de fait Emmanuel Carrère sans pathos, ni superficialité — qui aurait été indécente au regard de ce qu'ont vécu et vivent encore les victimes d'islamistes aussi déterminés que jusqu'au boutiste — raconte quelque chose d'effrayant.

Mais pas seulement.

Car il dit aussi comment dans des situations extrêmes certains peuvent se révéler extraordinairement courageux, alors qu'au bord du gouffre ils viennent au secours d'inconnus. Et, ce qui peut surprendre, comment des parents de victimes trouvent la force d'échanger avec des parents, également endeuillés, de terroristes.

Et puis, il y a le portrait de ces jeunes à qui on a fait croire ou qui s'imaginent, ou pas d'ailleurs les motivations étant multiples et souvent aussi peu religieuses que possible, qu'ils vont bâtir un monde qui leur sera plus favorable en détruisant (et même en se détruisant) des ennemis qui n'en sont pas.

Pour conclure, on pourrait dire que V 13 est le reflet d'une humanité lamentable et effrayante, autant que celui d'une humanité formidablement porteuse d'espoir en l'homme, dont il fallait au moins le talent et la sensibilité d'Emmanuel Carrère pour la faire émerger de tant de malheur.
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