Je suis l'abysse

Je n'avais pas encore lu cet auteur. Et c'est sur les conseils de ma chère soeur, qui possède tous ses romans, que j'ai découvert ce Maître du suspense Italien.
Le thriller me fût un grand uppercut !
Il m'a rendu addict, si bien qu'en deux soirs où je tremblais d'effroi, j'ai dévoré les 346 pages du livre.
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J'ai constaté que l'auteur n'était pas à son premier coup d'essai. Son histoire glaçante est très maitrisée. Et surtout elle est écrite avec une grande habilité, car on passe d'un personnage à un autre, d'un passé au présent sans perdre le fil de l'intrigue qui me fût parfois insoutenable.

Donato Carrisi nous pousse brutalement. Il nous fait faire un plongeon vertigineux dans les eaux très sales qui coulent parfois dans quelques esprits très torturés.
Son histoire est entièrement axée sur la psychologie des personnages qui souvent glacent le sang. Des personnages gluants et inquiétants qui n'ont parfois pas de nom, mais qui pour certains me furent attachants.
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Dans la famille « Mère indigne », je demande Vera.

Elle est une jolie femme avec ses longues mèches blondes, qui prend en priorité soin de sa personne.
Elle n'est pas une mère. On ne peut pas être mère lorsqu'on traîne son fils derrière soi, comme un boulet. Un fils dont on ne veut pas s'intéresser, que l'on méprise et que l'on humilie sans cesse.
Un petit garçon, trop dodu, trop gauche, qui souffre de l'indifférence de sa mère et des moqueries de ses camarades dans l'institut où il sera placé.

Mais un jour l'enfant taiseux et raillé, trouvera un moyen efficace de se faire respecter, à la limite d'être craint.
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Dans la famille « Sombre et sinistre », je demande « l'homme qui nettoie ».

Il est un homme solitaire, troublant et mystérieux. Son obsession est de faire les poubelles de ses voisines. Non pas pour chercher de la nourriture, mais pour savoir qui elles sont et qu'elle est leur vie.
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es !
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es !
Dis-moi ce que tu fourres dans ta poubelle, je te dirais aussi qui tu es.

On découvrira au fil des pages les événements traumatisants qu'il a vécu dans son passé pour agir ainsi, à s'intéresser d'une manière étrange aux poubelles des femmes.
L'homme qui nettoie semble apparemment vivre seul. Mais qui est donc la personne derrière la porte verte de son appartement ?
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Dans la famille « Guerrières et Amazones », je demande « la chasseuse de mouches ».

Elle est une femme aussi solitaire et nous connaitrons, son passé et son identité en fin du roman.
Aujourd'hui « la chasseuse de mouches » consacre sa vie à pister pour les sauver, toutes les femmes victimes de la violence de leurs époux ou concubins.
Mais sa victoire n'est jamais complète car certaines femmes sont trop sous l'emprise de leurs maris pour pouvoir quitter leur foyer et leur enfer.
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Dans la famille « Les friqués Rottinger », je demande « la fille à la mèche violette ».

Elle est une jeune fille rebelle, qui étouffe et souffre dans un lourd carcan familial et un monde d'apparence. Avec un père autoritaire qui régit en maître toute la famille et une mère qui se soucie plus de ses invités que de la santé et du mal vivre de sa fille.

Un jour pas fait comme les autres, la jeune fille fera un geste presque irréparable, qui l'amènera à rencontrer celui qu'elle nommera par la suite « son ange ».
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Donato Carrisi a brossé tout une galerie de sulfureux portraits d'êtres, tous accablés chacune et chacun par un passé douloureux.
L'auteur les a peints sur des cartes à jouer. Il a battu le jeu, mélangeant les familles et les époques.
Et créant ainsi des rencontres et liens improbables, et des situations terribles entre ses personnages.
Du bel art !