« Pauvre Éric de Maubert qui n’avait jamais très bien compris Adélaïde et qui ne connaîtrait sans doute pas la véritable Eva ! » (p. 172)
Chéri, aimerais-tu me faire un grand plaisir ? Emmène-moi cet après-midi à Besançon… Ta mère m'a tellement chanté les charmes de cette ville que j'aimerais la visiter… Nous y ferons une promenade d'amoureux…
Tout de suite la petite juive avait compris qu'il était plus habile de courber l'échine quand on se savait la moins forte mais elle s'était juré qu'un jour viendrait ou elle aurait une vengeance éclatante et ou elle appliquerai le talion :oeil pour oeil,dent pour dent.
Chacun de nous,même le moins cultivé,a subi l'influence des l'esprit qui souffle et qui continuera de souffler,des plateaux de Judée,jusqu'au Jugement terminal.L'histoire y a commencé avec le Commencement des siècles pendant que la légende et la poésie y tissaient le manteau de lumière dans lequel s'enveloppe la terre patriarcale de Palestine.
Depuis trois jours la pluie n'avait cessé de tomber. Elle s'était réfugiée dans la bibliothèque où la seule manifestation de vie était le crépitement d'un feu de septembre dans la vieille cheminée. Blottie, pieds nus, dans le fauteuil, la Juive restait prostrée pendant que son regard allait alternativement de la contemplation des flammes à celle du joli portrait où elle se revoyait en robe pourpre.
L'idée qu'elle ne devait s'en prendre qu'à elle-même et qu'elle était l'unique responsable de tout ce qui était arrivé, n'effleura pas une seule fois son esprit.
« Eva attaquerait de toute sa jeunesse douloureuse, Adélaïde se défendrait de toute son expérience tyrannique. » (p. 51)
« Eva, comme tous ceux qui n’ont jamais rien possédé et qui n’ont connu que le dénuement total, avait une soif inextinguible de luxe… Un certain luxe qui ne pouvait se traduire, pour une échappée des camps, que par un confort ultra-moderne et des éclairages tapageurs. Comment, elle qui ne l’avait pas connu, aurait-elle pu goûter la grandeur nostalgique d’un Passé ? » (p. 57)
J'allais vers un seigneur dont les paroles les plus simples m'avaient toujours paru être imprégnées d'un étrange mystère.Mes élans d'admiration pour ce personnage,qui aurait pu être de tout les temps,avaient toujours été tempérés par un sentiment de retenue qui s'était montré plus fort que le désir sincère de devenir son meilleur ami...
Vous qui avez la chance d'appartenir à une nation concrétisée depuis des siècles, avez-vous seulement songé à ce que le mot apatride pouvait contenir de tristesse, de solitude, d'amertume, de douleur et de désespoir ?