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Critique de ladesiderienne


Hopetoun, petite ville australienne au bord de l'océan, a vu sa quiétude troublée par l'installation d'une mine de nickel qui génère un flux de travailleurs de toutes nationalités. Une certaine rivalité entre les différentes ethnies suscite souvent quelques affrontements sans conséquence. Mais voilà qu'une joggeuse découvre sur la plage un tronc humain rejeté par la mer. Une chose est sûre, la décapitation très nette n'a pu être causée par les requins. Par manque de personnel, l'inspecteur Mick Hutchens fait appel à Cato Kwong, son ancien subalterne mis au placard à la Brigade du Bétail en plein bush australien, suite à une affaire de fausse accusation. Accompagné du sergent Jim Buckley, Cato retrouve Tess Maguire, responsable de la police locale et accessoirement son ex-petite amie. Ils vont devoir mettre un nom sur le cadavre surnommé temporairement "Flipper".
Parallèlement à cette histoire, Stuart Miller, un ancien flic venu passer sa retraite en Australie est hanté par une affaire non résolu de 1973 alors qu'il officiait à Sunderland, Angleterre, quand bizarrement un fait divers dans le journal local lui laisse à penser que le criminel recherché à l'époque est comme lui venu se réfugier dans ce "nouvel eldorado".

Le contexte, à savoir cette petite ville du bout du monde et sa jeunesse désabusée, son complexe minier où les travailleurs étrangers sont exploités, me semble être la partie la plus aboutie du roman. On peut en déduire que l'Australie n'est pas non plus la nouvelle "terre promise" pour tout le monde. Pour le reste, l'intrigue notamment, l'auteur s'est dispersé. Deux enquêtes que l'on tente de relier, des fausses pistes à tour de bras, des rebondissements qui fondent comme neige au soleil : l'histoire se délie en circonvolutions inutiles et finit par se déliter. Quant aux personnages, et d'un ils sont trop nombreux. Si on y ajoute le tueur en série qui prend plusieurs identités , on s'y perd, et de deux, ils manquent de profondeur, principalement Tess et Cato dont le passé n'est évoqué que par petites touches et reste flou.

J'ai regretté que l'intrigue soit basée sur des rumeurs et sur trop de suppositions qui n'aboutissent pas. Cela donne un roman touffu où tout s'emmêle.
J'ai aimé le dépaysement, le contexte et les pointes d'humour qui parsèment le récit. Merci à Babelio et aux Editions Bragelonne de m'avoir permis de découvrir Cato, le personnage central de ce premier roman car je pense qu'en travaillant plus finement son intrigue, Alan Carter fera de lui un héros à suivre. Un 11/20 d'encouragement.
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