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Critique de Saiwhisper


Il me tardait de lire le dernier tome de la saga des "Autodafeurs". En effet, cette trilogie se démarque grâce à l'une de ses protagonistes autiste (Césarine) et grâce à cette succession d'événements fâcheux qui arrivent aux héros. Bien qu'ils ne soient pas aussi malchanceux que les orphelins Baudelaire, il leur arrive sans cesse des malheurs : ils ne gagnent jamais, sont tout le temps en fuite et perdent de nombreux proches. Les Mars ont beau faire des efforts en essayant de garder la tête hors de l'eau, ils n'ont jamais connu une fin heureuse dans les deux tomes précédents. Cela change tellement des happy ends dont on a l'habitude que j'étais vraiment curieuse de voir ce que Marine Carteron allait nous réserver pour la conclusion de sa série !

Césarine est réellement LA protagoniste qui fait la force de cette trilogie. Cette fillette est une bouffée de fraîcheur ! Je ne compte plus les sourires qu'elle m'arrache à chaque fois qu'elle ne comprend pas les images ou les expressions courantes. Elle est tellement touchante. J'aime beaucoup sa façon de voir les choses. de plus, elle a toujours un tour d'avance sur les autres : intelligente, logique et réactive, elle a su prouver qu'elle n'était pas qu'une petite fille à couettes et en socquettes... Se défendre ou tuer ne lui font pas peur. Sans ses interventions, Auguste et les autres ne s'en seraient jamais sortis. C'est l'héroïne qui sort du lot et qui surprend le lecteur à plusieurs reprises. J'ai aimé le fait que l'auteure mette un personnage aussi atypique qu'attachant en avant. Quant à Auguste, j'avoue ne pas avoir grand chose à dire sur lui... Son comportement similaire au tome deux m'avait agacée au début, puis j'ai recommencé à l'apprécier au fil des pages. C'est un jeune homme assez réaliste : ni trop puissant, ni très intelligent. Il est normal et c'est ce qui fait son charme.

Dans ce troisième opus, on va faire la rencontre de plusieurs enfants appartenant à la Confrérie. Il y a par exemple Shé (l'iranienne musulmane qui est aussi vive que cultivée), Rama (une version de Césarine au masculin adepte de la logique, des statistiques et de l'informatique) ou encore Inès (une espagnole tête brûlée qui n'hésite pas à rembarrer Auguste ou à lui administrer son poing dans la figure). Cette dernière va jouer au chat et à la souris avec notre cher narrateur tout au long du roman. Leurs échanges ne manquent pas de piquant et m'ont fait sourire plus d'une fois. Ils sont mignons tous les deux à se chercher ainsi... Bien évidemment, on retrouve certains anciens personnages comme Néné, le geek au style vestimentaire douteux, BG, de Vergy et les autres adultes qui, finalement, ne servent pas à grand chose. Ici, ce sont nos jeunes héros qui vont se battre, résoudre divers mystères et affronter les Autodafeurs... Si vous ne supportez pas les histoires où les ados résolvent plusieurs affaires où les adultes en sont incapables, passez votre chemin. Pour ma part, je pense que ce genre de récit est plaisant et permet aux jeunes lecteurs de s'identifier, donc cela ne me dérange pas.

Ce qui m'embête un peu plus, c'est le contenu du "Livre que l'on ne peut pas lire"... Certains adolescents côtoyant la médiathèque m'avaient dit avoir été déçus par certains passages et je vois aisément lesquels... A moins d'être un adulte, je ne suis pas certaine que l'utilisation d'Aristote, de E=mc2, de Christophe Colomb, d'Alexandre le Grand ou de notions spatio-temporelles plaisent à tout le monde. Personnellement, j'ai bien aimé ces références mythologiques et historiques, toutefois je comprends la réaction de certains ados. Par ailleurs, le petit côté SF n'a pas plu à tout le monde... Et, je l'avoue, je ne pensais pas en trouver dans cette saga ! Cela m'a un peu déstabilisée... En revanche, j'ai apprécié les passages où Inès et Auguste ont tenté de découvrir la zone secrète décrite par Hernando. Cela m'a fait songer à une ambiance digne d'Indiana Jones dans un temple maya...

"Nous sommes tous des propagateurs" est plutôt pas mal. Certes, il ne m'a pas autant plu que les deux tomes précédents, toutefois la fin est sympathique. Bien qu'elle vienne assez tard, l'action est toujours au rendez-vous. L'humour et les piques amusantes sont bien dosées et s'enchaînent sans lourdeur au fil des chapitres. Marine Carteron m'a permis de passer un bon moment en compagnie des Mars et de leurs amis. Césarine reste un personnage gravé dans ma tête ainsi que dans mon coeur. Je suis déçue de ne plus la retrouver... Même si la fin ne plaît pas à tout le monde, c'est une trilogie fraîche, drôle et dynamique que je recommande.

Lien : https://lespagesquitournent...
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