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Critique de Colibrille


J’ai tellement aimé les deux premiers tomes des Autodafeurs que je les ai relu avant de débuter la lecture du troisième et dernier tome. Arrivée au point final de la série, je dois dire que je suis assez déçue. C’est pourtant la dernière chose que je m’attendais à dire sur cette série. Je n’ai tout simplement pas été convaincue par la tournure de ce dernier tome. Le roman perd de son charme car il bascule dans un style à la James Bond que je n’apprécie pas. Dans les deux tomes précédents, la série se démarquait par sa pluralité des genres. Drame, comédie, action, romance, thriller, historique... Tous ces genres se côtoyaient de manière subtile et intelligente. Dans le dernier volume, j’ai presque eu le sentiment de lire un mauvais roman d’espionnage, et cela, en dépit de mon affection pour certains personnages.

Jusqu’à troisième tome, la série possédait une dimension familiale qui rendait l’intrigue encore plus riche. À mes yeux, ce sont les interactions entre les membres de la famille Mars qui donnaient au texte une grande partie de sa saveur. Dans ce dernier tome, l’auteure multiplie les apparitions de nouveaux et nombreux personnages, mais qui n’apportent pas grand chose à l’histoire. Même les personnages d’Inès et Rama ne m’ont pas convaincue.

Finalement, c’est Césarine la véritable héroïne de la série. Ce n’est que grâce à elle que la Confrérie est parvenue à mettre un terme aux agissements des Autodafeurs. J’ai beaucoup aimé le fait que l’auteure choisisse de mettre en évidence un personnage aussi atypique. Ce qui rend son choix aussi brillant, c’est qu’elle nous fait aimer et même admirer ce personnage malgré ses faiblesses. Même si l’autisme de Césarine fait d’elle une héroïne, Marine Carteron n’enjolive pas pour autant ce handicap. Certes, Césarine est une sorte de génie, mais c’est aussi une fillette malade. N’oublions pas qu’elle a tué de sang-froid un homme en lui plantant un stylo dans la gorge et qu’elle en a noyé un autre.

Autant les deux premiers tomes de la série m’ont passionnée et fait vivre tout un tas d’émotions, autant ce tome m’a plutôt laissée de marbre. Je dis bien « plutôt » car l’écriture de Marine Carteron reste tout de même géniale. L’action et le suspense sont bien là, l’humour est toujours au rendez-vous, mais c’est moins le cas de l’émotion. Je ne me suis pas sentie aussi impliquée qu’auparavant.

Mais finalement, ce qui m’a le plus gênée et déçue, c’est que l’auteure donne à son histoire. Je ne m’attendais pas du tout à un tel changement de genre. Quand j’ai compris dans quelle direction l’auteure allait nous emmener, je me suis dit : « Mais qu’est-ce qui lui prend ? Pourquoi s’embarque-t-elle là dedans ? » Vraiment je n’ai pas compris ce qui se passait. Non mais sérieusement, c’est quoi ? Certains trouveront peut-être ce revirement à leur goût mais pas moi. Je suis tellement déçue que cela me gâche presque le plaisir que j’ai eu à lire les premiers tomes...

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