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Critique de Schryve


Tchekhov, mon chouchou de la dernière année, m'a conduite à Carver, ce dernier ayant été surnommé le « Tchekhov américain ». Force est de constater la parenté littéraire, mais pas que. Les deux auteurs proviennent de milieux prolétaires et ils sont morts trop jeunes, l'un de la tuberculose l'autre d'un cancer du poumon, deux grands maux de leur époque respective. Surtout, ils excellent tous les deux dans l'art de la nouvelle minimaliste, sans un mot de trop, mettant en scène de petites gens qui n'en vivent pas moins de vastes tourments.

Sans surprise, ma rencontre avec Carver relève du coup de coeur. Les sept nouvelles du recueil sont excellentes. J'ai beaucoup aimé la nouvelle éponyme, Les trois roses jaunes, qui raconte les dernières heures de Tchekhov, mais ce sont toutes les autres, au « je », qui m'ont le plus frappée. le bout des doigts est ma préférée. Son histoire est simple et banale : une femme quitte son mari. Son traitement est fantastique : un mélange parfaitement orchestré d'angoisse, de folie, de tristesse et de résignation, avec une touche d'humour. Pour n'en retenir qu'une, l'image de l'apparition dans le brouillard d'un cheval échappé broutant la pelouse du couple est d'une beauté saisissante.
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