A une époque ou la sérialité maladive et sa dictature de la Péripétie semble avoir contaminé l'ensemble des récits de fiction, filmique mais aussi littéraire, lire les (légendaires) nouvelles de
Raymond Carver c'est expérimenter un effet de contraste saisissant. Ici chaque nouvelle ne dépasse pas quatre pages et peut parfois se limiter à deux. Un tel format pourrait laisser espérer une densité littéraire et dramatique particulière, pourtant , faute peut etre d'une traduction à la hauteur , aucun de ces récits n'atteint une quelconque dimension ni ne manifeste le moindre enjeu existentiel. J'ai souvent pensé aux
Microfictions de
Régis Jauffret , et à sa cruauté désespéré , tout ce que n'est pas ce fade recueil désincarné.
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