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Critique de Bookycooky


Casacuberta dans ce nouvel opus nous met de suite dans le bain avec un trio d'enfer. Tobias, hypocondriaque cinquantenaire vivant encore chez sa mère, son médecin, dont il est totalement dépendant, l'homéopathe charlatan et dépressif Svarsky et la belle-mére de ce dernier, une vieille harpie coriace.
Le dit médecin, en plein délire vient de quitter sa femme et s'est réfugié au Love hôtel du huitième étage du bâtiment où se trouve aussi son cabinet, et il n'est pas seul.
Tobías, en plein délire, convaincu que sa fin est proche, en pantoufles fourrées de couleur bleu ciel et vêtu de deux manteaux l'un sur l'autre, se pointe devant lui pour une consultation, accompagné de la belle-mère en plein délire, rencontré par hasard dans la rue et qui vient récupérer le gendre.
Au trio s'ajoute la femme délaissée en plein délire aussi, dans le cabinet du docteur......

Une histoire d'imposteurs qui débute dans le délire et a cours dans une seule et très longue journée. Alors qu'on est en train de se perdre dans les méandres de l'esprit de Tobías notre narrateur, empêtré dans ses divagations, fantasmes, pensées et aveux, tout bascule à l'improviste, suite à “un accident”. Les choses prennent un tournant imprévu, le rythme change et d'une vague idée de la réalité, Tobias saute dans la réalité même.
Chez Casacuberta le langage est truculent et il y a toujours un problème avec le père, et ce récit ne manque pas à la règle. Quand à notre bonhomme Tobías, d'apparence un genre de Bécassine mâle, n'en est pas moins lucide et intelligent.
Un roman d'apprentissage , un petit conte philosophique savoureux, d'un langage d'une virtuosité linguistique et d'un humour sublime, où l'écrivain confronte le monde des croyances et des idées avec la vérité factuelle et scientifique. C'était mon troisième roman de lui, un seul mot, un régal ! Mais attention pas pour tous les goûts !

“.....je me dis que Svarsky, ma mère et moi étions aussi notre propre enfer. Et, tout bien considéré, peut-être notre seule part possible de paradis.”


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