Citations sur La Sélection, histoires secrètes, tome 1 (39)
Je n'ai rien d'autre à t'offrir. Garde-le précieusement et pense à moi. Tu peux être sûre que moi aussi, de mon côté, je pense à toi.
Elle prend le petit bouton doré et le contemple comme un trésor. Sa lèvre frémit et son souffle se hache, comme si elle retenait un sanglot.
- Je ne sais plus trop où j'en suis, avoue-t-elle. J'ai l'impression d'être complètement perdue. Je ... je ne t'ai pas oublié. Mes sentiments sont toujours là.
La photographie a le pouvoir de rendre éternelle une beauté fugace.
Je me mets debout, m'agenouille à ses côtés et lui prends la main. Elle n'ose pas croiser mon regard, et je peux enfin l'admirer tout mon soûl. À cet instant précis, les nuages s'écartent, un rayon de lune frappe son visage et je suis ébloui. Elle ne se contente pas d'avoir du caractère, elle est aussi d'une beauté à couper le souffle. Des yeux bleu glacier, une chevelure de flammes...
-Vous parlez comme un livre poussiéreux, remarque-t-elle d'un air incrédule.
-Je plaide coupable. Je suis un pur produit de mon éducation, et je vous prie de m'en excuser.
- Maxon, c’est mon cadeau d’anniversaire. Je te promets de faire de mon mieux pour considérer les candidates à travers tes yeux. Pas les yeux d’une reine, ni ceux d’une mère, mais tes yeux à toi. Même si la jeune fille que tu choisis appartient à une caste inférieure, même si certains la jugent sans valeur, c’est ton avis qui prévaudra. Et tu auras tout mon soutien.
America se trouve à l'autre bout de la pièce,attachée à un trône.La main posée sur son épaule, Maxon veut la forcer à se soumettre. Elle m'adresse un regard inquiet et se débat, cherchant à me rejoindre. Je remarque alors que Maxon m'observe aussi. Son regard est menaçant. Il ressemble à s'y méprendre à son père.Il faut que je vole au secours d'America...
Seul événement notable : on confirme la venue d’invités de marque. Des femmes. Beaucoup de femmes. D’un côté, cette nouvelle me rassure. Les dames sont d’ordinaire moins agressives que les hommes. En revanche, une parole déplacée d’une femme suffit à déclencher une guerre
- Promets-moi de m'attendre, l'ai-je imploré.
Bien qu'elle n'ai rien répondu, je n'ai pas perdu espoir.
Puis Maxon est apparu, dégoulinant de charme, de richesse et de pouvoir, et s'es dirigé droit vers elle. Et là, j'ai su. J'ai su que j'avais perdu la bataille.
Aspen
- Vous êtes très gentil, Votre Altesse...
Certes.
-...et séduisant...
En effet.
-...et attentionné...
N'en jetez pas plus ! Je crois bien que je l'ai séduite.
- Il faut que tu sois irréprochable, ce soir. La Sélection va occuper tous les esprits.
- Le mien aussi, dis-je avec un sourire contraint tout en fixant mes boutons de manchette.
J'hésite un instant à lui confier, mes doutes, mes interrogations. Père a traversé la même épreuve, après tout, ne son temps. Lui aussi a dû douter, se poser des questions.
- Ne pars pas défaitiste, Maxon. C'est censé être une expérience exaltante.
- J'en ai pleinement conscience, Père. Ce qui me frappe, c'est la rapidité à laquelle tout cela me tombe dessus.