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Critique de Tandarica


Il y a quelques années déjà que j'ai lu plusieurs livres sur le milieu carcéral français. Aussi, je peux affirmer qu'un solide travail de documentation doit être à l'origine de ce roman, dont le ton me semble très juste et les éléments d'encrage pertinents. Il fait bien évidemment la part belle à un certain optimisme et foi en la nature humaine.

La lecture y est envisagée comme moyen d'évasion, tout comme le dessin ou la correspondance avec les proches et des bénévoles : « Les livres sont porteurs de rêves, de messages, d'évasion. Ils permettent de chasser l'ennui, comblent le vide, procurent aux détenus un ersatz de liberté. » (p. 94)

L'explication du titre vient page 112 : « La finalité n'est pas seulement la création d'une oeuvre d'art. La finalité est de procurer un petit espace de liberté, redorer l'image ternie que les détenus ont d'eux-mêmes, leur redonner envie d'avancer, leur montrer qu'ils sont encore des hommes doués d'une force créatrice, libres dans leur tête ».

Les mots sordide, promiscuité, « agressivité latente », « l'insupportable réalité », indicible, « terrible expérience », détresse, suicide même sont bien présents également.

En filigrane, une réflexion des plus subtiles sur la notion de pardon, entre autres celui qu'accorde Romain à sa jeune mère qui l'a abandonné. Cette phrase retentira longtemps encore en mon esprit : « Faut-il des drames pour prendre conscience de la précarité de la vie et de la liberté, faut-il des drames pour apprendre à pardonner ? » (p. 44)

Et puis, il y a ces adorables sonnets (p. 129, 135, 149 et 152).
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