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Critique de umezzu


Encore un roman qui a perdu en quelques pages tout chance d'intéresser le simple lecteur que je suis.
Non pas à cause du fond ou du sujet, mais du fait d'une forme alambiquée, difficilement lisible, étalant des paragraphes sans fin, écartant tout dialogue au profit de propos rapportés. le style est lourd, sans doute délibérément travaillé, et on n'est guère surpris de voir en quatrième de couverture que l'auteur est professeur de lettres. Espérons qu'il n'attend pas de ses élèves des copies aussi peu digestes.
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement selon Boileau. Et bien cet hommage à la condition ouvrière des trente glorieuses et à l'âpreté du travail en usine perd totalement en clarté par l'excès de circonvolutions verbeuses.
Et c'est bien dommage, car de part en part, il a dans ce livre quelques moments de grâce liés au souvenir d'un père, investi dans son usine, dans sa camaraderie avec ses collègues et dans ses idées politiques. Les souvenirs de vacances simples mais heureuses en Savoie, les petites améliorations du quotidien qui parviennent dans la maisonnée, sont des moments réussis. D'autres parties sont plus contestables, comme le choix de continuer de donner la parole à la première personne du singulier au père de famille après sa mort dans un accident du travail. du coup, la dénonciation du mépris des règles de sécurité dans l'industrie au début des années 1970 s'affadit dans cet étrange récit.
Le sujet pouvait permettre de faire revivre une classe sociale dans le contexte des années 60 et 70, mais la prose de l'auteur est trop pesante à mon goût.
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