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Quel roman ! J'ai adoré la narration, on a deux types de chapitres : le premier avec une narration à la première personne "Je", d'un enfant de 10 ans qui nous plonge dans l'histoire de la disparition de son ami en se confiant à son journal intime et la seconde narration à la deuxieme personne "Tu" ou c'est la mère de l'enfant disparu qui se parle. Cette narration à la deuxième personnage est très original et très bien faite, je ne l'ai que très rarement vu, et ici je l'ai beaucoup apprécié.
Cette narration donne du rythme à l'histoire et personnellement m'a fait enchainer les chapitres.
L'histoire est sombre, parfois malaisante, sanglante, bref j'adore.
Le roman est court, il traite de différents sujets sur l'identité, sur ce qu'on est prêt à faire pour son enfant, etc...
Je vous conseille vivement de le découvrir !
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Résumé : un enfant de dix ans enlevé par une mystérieuse « femme à barbe » réapparait dix jours après, mutique. Il a, notamment, une vertèbre en plus. Mais ce n'est que le début d'un processus de transformation de plus en plus monstrueux...

Points forts :
- un roman bien carré, qui tient dans une boîte (aucune info inutile, construction presque – trop ?- mathématique), formaté au point que tout devient prévisible : on comprend vite qu'une info d'apparence anodine va forcément amener une conséquence quelques chapitres plus loin.
- de très bonnes idées (la comparaison de la transformation en loup-garou avec celle des saïyens de Dragon Ball, la symbolique des noms...)
- la violence décomplexée (la scène de fin était bien osée quand même)
- l'ambiance années 90, bien retranscrite (des pogs aux cahiers « passeport » qui nous gâchaient nos vacances, tout y est)
- le personnage de Sasha, « garçon manqué » très attachant, et la façon dont la narration évolue avec elle tout le long du roman, en passant du féminin au masculin à partir du moment où elle s'affirme vraiment
- le personnage de la mère est intéressant aussi, même si haïssable, qui m'a rappelé l'affreuse belle-mère de Kirsty dans Hellraiser
- le thème de la transformation en mode « la mouche » de Cronenberg (on n'est pas chez les loups-garous romantiques ici), qui fait écho à celle que vit la petite Sasha, forcément monstrueuse, et celle, plus psychologique, de la mère, qui accepte enfin de regarder en face certaines choses
- la relation de Sasha avec son chien Megazord et la créature que devient Jojo, et les allégories qu'elle en fait (la Belle et la Bête)
- le mythe du loup-garou dépouillé de ses oripeaux kitschouilles et gnangnan post-Twilight. J'adore les loups-garous, mais dégueu et bien méchants, comme celui-là.

Ce que je n'ai pas aimé :
- l'holocauste félin : un grand nombre de chats innocents sont massacrés dans cette histoire
- les descriptions appuyées de maltraitance animale en général (c'est mon TW personnel)
- le manque de densité, un travers que j'ai remarqué dans la plupart de ces nouveaux romans hyper formatés pour l'édition, qui doivent être consommables rapidement (je me demande si ça ne rejoint pas, d'ailleurs, un certain débat qui a eu lieu ce week-end sur un blog littéraire que je suis sur la surproduction de romans et l'exigence éditoriale de produire vite, léger et compacté). Ce livre, vendu comme un « chair de poule pour adultes », avec des chapitres très courts alternant deux points de vue, se lit en deux heures. Je reconnais que pour certains lecteurs pressés, cela peut être un plus. Pas pour moi, amatrice de gros pavés, de livres mondes. J'ai parfois eu l'impression en lisant ce roman que les choses ne sont qu'effleurées, qu'on n'entre jamais vraiment dans le coeur des choses.
- le manque de mythologie, de world-building découlant du point précédent : d'où viennent ces loups-garous, que veulent-ils ? On sent qu'il y a quelque chose derrière avec quelques infos dispensées parcimonieusement, mais c'est laissé sur le bord de la route. Ok, les loups-garous ne sont pas le véritable propos de l'histoire. Pourtant, j'aurais tellement aimé en savoir plus sur ce cirque de freaks dangereux ! Je ne dirais pas non à une suite...
- la narration à la seconde personne du singulier. Je sais que c'est littéraire, que les éditeurs aiment ça, que ça change, etc., mais ça m'empêche vraiment de rentrer dans une histoire. Je pense néanmoins que cela peut être un point fort pour certains lecteurs, comme le manque de densité du roman.
- le côté trop maitrisé de la narration, qui rend le tout très prévisible. Un chat se fait bouffer en arrière-plan dans un dessin animé à la télé ? Ça arrivera. Un personnage au rôle du Cassandre de film d'horreur nous prédit une fin à la « chair de poule » ? On l'aura. On nous mentionne un pied boiteux, un copain imaginaire quelque part ? Ça ressortira. Et ainsi de suite. Je l'ai aussi mis en point fort, car, tout comme la narration à la seconde personne, tout dépend de quel côté on se place : les amateurs, ou les autres.
- des personnages tous plus odieux les uns que les autres, rivalisant pour le titre du plus malsain personnage de roman en échappant de peu à la caricature (le père cassos, le frère bully, le flic violeur, heureusement rattrapés in extremis par une habile mention de l'auteur qui nous amène soudain à les considérer autrement). À côté de cela, Sasha, la véritable héroïne/héros du roman, qui n'est pourtant pas une sainte non plus, apparaît comme une bulle d'innocence et de fraîcheur qu'on veut à tout prix sauver. C'était peut-être le but !

Bilan

Morgane Caussarieu est souvent vendue par les éditeurs comme la « Poppy Z Brite » française. Pour avoir lu avec attention deux de ses romans, je dirais oui et non. Oui pour les sujets traités (vampires, loups-garous, freaks et monstres en tout genre, le tout mêlé au thème de l'enfance abusée, qui revient souvent), l'utilisation décomplexée du gore et du sexe. Mais pour moi, il manque quelque chose, un soupçon de saveur, de magie qui fait passer la pilule du glauque chez Poppy mais moins chez Morgane. le roman est intelligent, bien construit et bien écrit, avec des références solides : on ne peut que le qualifier de « bon », tant il coche toutes les cases du roman bien pensé. L'élan narratif est là également, et en dépit du dégoût ressenti au détour de nombreuses scènes éprouvantes, on a envie de continuer jusqu'au bout. Mais il m'a manqué quelque chose. Quoi ? Je ne sais pas. le petit truc en plus, la part de folie intuitive dans l'écriture qui m'a fait plonger à pieds joints dans des romans très noirs, alors que je suis restée à la surface ici. Ce genre de chose est déjà arrivé avec des romans que je trouvais objectivement bons mais qui m'ont laissé sur le carreau en première lecture : il faudra peut-être que je m'y replonge plus tard !

Pour qui ?

Je conseille ce roman à tous ceux qui n'ont pas peur de la violence graphique et des ambiances sordides, ou encore, qui veulent potasser la construction de roman avec une copie très scolaire, relue par de grands pontes de l'imaginaire (amis auteurs en galère de ME, jetez-y un oeil). Les allergiques à la torture animale, vous pouvez passer votre tour !
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Le commentaire de Cathy :
Jonathan, 10 ans, vient de réapparaître dix jours après son enlèvement, difficile pour sa mère de le reconnaître.
Un changement physique important l'inquiète énormément, lors d'examens médicaux une vertèbre supplémentaire est découverte.
Qui s'en est pris à Jonathan, que lui est-il arrivé pendant ces jours d'absence ?
J'ai de suite été attiré par la couverture de ce roman, le résumé qui nous est proposé a fini de me convaincre.
Morgane Caussarieu base son récit dans les années 90, elle a réussi à créer une ambiance sombre, enveloppante, prenante, une fois commencé ma lecture, il m'a été impossible de la lâcher.
Nous suivons les événements suivants les points de vue de la mère de Jonathan et de celui de Sasha, une copine de classe de ce dernier.
J'ai apprécié l'originalité de cette construction, la petite Sasha s'exprime en écrivant sur son journal intime, l'écriture enfantine que l'auteure utilise dans ces moments-là est juste parfaite, on y croit, on arrive à imaginer une petite fille qui raconte les événements de son point de vue.
Je viens de passer un très bon moment de lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Lors des Imaginales 2021, j'ai profité de la présence de Morgane Caussarieu pour lui prendre son petit dernier en date. Plus de vampires dans celui-ci, on passe maintenant au loup-garou ! Vilain Chien ! a proposé une belle transition, mais la créature à fourrure qu'on retrouve ici est loin du gentil petit toutou docile. Morgane nous présente ici une version bien plus trash du mythe, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

Jonathan est kidnappé par une étrange femme à barbe. On le retrouve quelques jours plus tard, mais il est muet sur ce qui s'est passé durant son enlèvement, et il ne semble plus tout à fait le même. Sa mère le garde quelques jours à la maison, mais son état ne fait qu'empirer. Lui a-t-on vraiment rendu son fils ? le doute s'immisce… Comment faire pour retrouver son gentil petit garçon d'avant ?

Le roman se partage sous deux perspectives : celle de Marylou la maman de Jonathan et celle de son amie de classe Sasha. le point de vue de Marylou est celui de la mère célibataire qui a élevé son fils unique dans un cocon toute sa vie. Avant son enlèvement, Jonathan était d'ailleurs obèse et soi-disant toujours malade. Sa mère savait toujours ce qui n'allait pas et cette nouvelle situation dans laquelle elle ne reconnait plus son fils adoré l'insupporte et l'inquiète au plus haut point. Sasha est quant à elle une petite fille qui ne souhaite pas être associée au genre féminin. Elle vit dans un environnement pauvre, violent, ses amis et son chien sont sa seule bulle d'oxygène. Alors quand la mère de Jonathan refuse qu'elle aille le voir, elle ne peut s'empêcher de contourner les règles.

J'ai toujours beaucoup aimé les romans écrits sous forme de journal intime/introspection. Quand l'auteur fait bien son boulot (ce qui est le cas ici), on entre complètement dans le monde, la psyché du personnage, on découvre sa personnalité au travers des lignes qu'ils retranscrivent, du vocabulaire utilisé, des tournures de phrases. C'est un style de récit qui permet de cacher des choses, de remanier des événements en les expliquant à sa propre sauce. du mensonge par omission ou de l'édulcorant par lesquels le lecteur se laisse bercer…ou pas.

La transformation physique de Jonathan est fulgurante. de petit garçon obèse, il devient élancé, poilu, sauvage. La comparaison avec le passage de l'enfance à l'adolescence n'est pas loin, et il est drôle de constater que le rapprochement entre l'ado et la bête féroce ne choque pas tellement. Jonathan est un personnage assez secret, qu'on voit évoluer aux travers du regard des autres. Il est difficile de savoir s'il est toujours là ou si la bête domine en lui, et cette tension rend le récit encore plus prenant ! (parce qu'avec Morgane, on ne sait jamais de ces personnages qui elle va oser tuer 😀 (sauf les poneys, s'il y a un poney, on sait qu'il va mourir)

Les références aux années 90 m'ont fait sourire, car c'est toute ma jeunesse qui y passe : moi aussi je collectionnais les feuilles Diddl et les cartes, je jouais aux pogs à la cour de récré, j'avais un tamagotchi… Bref, ce roman, bien que destiné à un public clairement adulte, m'a fait retomber un peu en enfance.

La violence est omniprésente, certaines scènes sont très crues, et d'autres travaillent plutôt sur le mental, le trauma. Au final, le récit pose la question, récurrente dans les romans de Morgane, de qui est vraiment le monstre de l'histoire.

Une nouvelle réussite pour ce roman de Morgane qui traite cette fois de la figure du loup-garou. le format journal intime permet une entrée directe dans la psyché des personnages, qui nous réservent tout de même quelques surprises ! Un récit ancré dans les années 90 violent et hyper prenant.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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C'est l'histoire d'un garçon de 10 ans, enlevé et retrouvé quelques jours plus tard avec une vertèbre en plus.

Et c'est le début de la descente aux enfers pour sa mère qui voit lentement son fils devenir un monstre (au vrai sens du terme: en loup garou pour être précis)

Le roman alterne les chapitres avec une des amies du garçon et sa mère. Très vite, ça devient impossible de lâcher ce livre.

Attention, il contient des scènes de violence difficiles. On a droit à presque tout: physique, psychologique, verbale, sexuelle, grossophobie, ...

En contrepartie, il est très intéressant du point de vue de la variété des personnages: un personnage gros, un autre qui se sent garçon dans un corps de fille, ou encore un personnage avec une maladie mentale.

Ce roman vaut la peine d'être lu si vous n'avez pas peur des lectures coup de poing et malsaines.

Seul petit bémol à mes yeux, le trop plein de références aux années 90.

Il me semble qu'aucun enfant parlerai autant de marques dans son journal intime. Parler de pogs et cartes Dragon Ball, ça va, mais les slogans des pubs et autres références dans le genre, ça sonnait un peu faux.

En tout cas, ce petit livre des éditions du diable vauvert mérite de faire parler de lui.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Vertèbres est un roman horrifique nous racontant la métamorphose d'un pré-adolescent après son enlèvement, vu par deux personnages de son entourage proche.
Morgane Caussarieu instaure une atmosphère de petit village perdu dans les Landes des années 90'. Nous sommes dans l'enfance, ou plutôt au tout début de la pré-adolescence. Et il y a énormément de références à ces années qui émaillent le récit (pas toujours hyper subtilement, j'ai parfois été un peu sortie de ma lecture), nostalgie assurée.
Mais nous sommes aussi dans une ambiance horrifique et glauque, avec la transformation en loup-garou qui s'amorce petit à petit et qui nous plonge dans l'étrange.
L'écriture de Morgane Caussarieu est organique et l'alternance Shasha/Marylou instaure un bon rythme et une bonne tension, qui nous tient en haleine. le livre est vite terminé sans qu'on s'en rendent vraiment compte. Il pourra en mettre mal à l'aise plus d'un/e même si ce n'est finalement pas le loup-garou qui est au centre de l'intrigue. La toute fin... c'était parfait "comme dans un Chair de poule" ;)
Lien : http://reve-general.fr/?p=8731
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Avant d'entrer dans le vif du sujet, écartons d'emblée le sujet qui « fâche » (alors, c'est un bien grand mot, vous allez comprendre) : la couverture. le résumé est très intriguant, très succin, mais la couverture spoile complètement le pourquoi du comment de ce qui arrive au petit Jonathan. Je trouve ça un peu dommage, car la métamorphose est très progressive, et sans cette couverture, je pense qu'on met un moment à comprendre ce qu'il se passe. J'avoue que j'aurais préféré avoir ce mystère.

A noter également que compte tenu de ce qu'on apprend sur le personnage et sur son évolution, il me semble plus correct de le genrer au masculin, bien qu'il se genre au féminin pendant une partie du roman et qu'il soit assigné fille.

Bref. C'est parti ? C'est parti !

Bien que Jonathan soit le coeur de ce roman, la narration ne lui permet jamais de s'exprimer. On découvre ce qui lui arrive et les conséquences pour lui et son entourage par le biais de deux narrations croisées : Marylou, sa mère, dans une narration à la 2e personne, et Sasha, l'un de ses meilleurs amis, qui s'exprime à la première personne. C'est d'ailleurs l'un des premiers points fort de ce roman : les deux narrations sont captivantes et parfaitement distinctes l'une de l'autre, les deux personnages ont vraiment leur voix.

Jonathan, donc, c'est un garçon d'une dizaine d'année en surpoids et souffrant de diabète et d'une santé fragile en général. Bien que ses différences (et sa mère) le mettent à l'écart des autres, il s'est trouvé deux excellents amis, Brahim, un garçon d'origine arabe (qui sera malheureusement pas mal en retrait dans le roman à l'exception de la dernière partie, j'aurais aimé le voir plus), et surtout Sasha, assigné fille, qui sait très bien au fond de lui qu'il n'est pas « une vraie fille ». le trio s'apparente un peu au Club des Ratés de Stephen King, qui est d'ailleurs textuellement mentionné (on en reparlera).

Sasha est immédiatement sympathique, et sa façon de s'exprimer très particulière, puisqu'il est partagé entre sa naïveté d'enfant et la violence de son environnement (donc il a une façon de parler étonnement crue par moments). Mère partie, père occasionnellement violent, frangin qui n'est pas sans rappeler un certain Henry Bowers qui maltraitait justement le Club des Ratés. Heureusement, pour l'aider à survivre, il y a Megazord, sont pit-bull pour qui il a un amour sans bornes. Sasha, c'est aussi cet enfant qui sent qu'il y a quelque chose, une erreur dans la façon dont on le considère, qui le revendique autant qu'il l'ose mais qui subira du coup mise à l'écart, moqueries et violences, sans compter que son entourage et son propre corps (puberté oblige) le ramènent toujours à être considéré comme une fille. D'ailleurs, l'une des scènes est extrêmement choquante. A côté de ça, je trouve assez pertinent de parler de transidentité et de dysphorie de genre dans un roman sur parle littéralement de métamorphose du corps.

Jonathan, c'est aussi la relation avec sa mère, Marylou, qui est surprotectrice et tient à contrôler l'environnement et les occupations de son fils. Ce qu'elle veut, c'est le garder avec elle à la maison, pour toujours. Sa façon de se parler à elle-même est d'ailleurs très malaisante, l'autrice de nous épargne rien de sa toxicité. Marylou, qui devient paradoxalement plus humaine à mesure que son fils perd son humanité et la met face à ses maltraitances. Parce que c'est plus difficile de contrôler un loup-garou qu'un garçon de 10 ans, forcément… du coup, Jonathan devient paradoxalement plus libre qu'il ne l'a jamais été. J'aime d'ailleurs beaucoup cette transformation, très progressive.

Comme vous l'avez remarqué, les thématiques sont pas franchement rigolotes. D'ailleurs, le roman n'est pas foncièrement effrayant ni même particulièrement gore, même s'il y a quelques passages un peu graphiques, la violence et le malaise résident ici davantage dans l'humain et dans la psychologie des personnages. A côté de ça, il y a une ambiance très sympathique qui plaira aux amateurs de Strangers Things et de Ca, avec pas mal de références à la pop-culture, que j'ai trouvées très bien intégrées au texte (pas merci à l'autrice pour la chanson dans la tête par contre T_T D'ailleurs, c'est cadeau, ça me fait plaisir). Il y a aussi, j'ai trouvé, quelques touches d'humour noir, surtout vers la fin.


Bilan
Quand j'ai commencé la lecture de ce livre, c'était « 2-3 pages pour voir », parce que j'avais un autre livre en cours. Ces 2-3 pages se sont transformées en « oh ! juste un chapitre de plus, ils sont courts ! », puis en « quoi ? je suis déjà à la moitié du bouquin ? ». Ce roman est très addictif, difficile de le lâcher une fois ouvert (à l'exception de quelques pauses forcées pour cause de scènes malaisantes), autant dire que je l'ai adoré, c'est probablement l'un des meilleurs romans du genre que j'ai lus depuis un moment.
Cependant, j'aurais bien du mal à en conseiller la lecture : il met vraiment très mal à l'aise par moment, avec des scènes psychologiquement très violentes. Donc si ce roman vous tente, prenez garde : le pire monstre n'est pas forcément celui qui hurle à la lune.

Note : Il y a beaucoup de trigger warnings liés à ce roman, je les ai répertoriés à la fin de la chronique sur mon blog, si jamais vous en avez besoin

Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Je ne pense pas que ce soit un secret par ici, mais je le répète : j'adore Morgane Caussarieu. J'adore ses histoires qui vont là où elles doivent aller sans se préoccuper de la bienséance, qui ne font pas de sensiblerie. J'aime son style direct, trash et hyper-addictif. J'aime ses univers malsains, dark, ses personnages ambivalents (voire carrément détestables)… bref, j'aime à peu près tout dans son style, et c'est toujours un plaisir fou de me plonger dans ses récits.

J'ai trouvé Vertèbre légèrement différent de ses autres textes, tout en reflétant si bien le style et la plume de l'autrice, très fidèle à ce que j'aime tant chez elle. Comme toujours, il faut être bien accroché, être prêt à se confronter au carnage qu'on sent venir dès le début et se prendre un ou deux tabous en plein dans la tronche (en gros : âmes sensibles, s'abstenir).

Ce qui m'a particulièrement plu ici, c'est d'abord la montée en puissance progressive de l'histoire, tout comme cette fascination morbide qui nous colle très vite à la peau. Je vais pas vous mentir, j'ai lu ce bouquin en quelques heures à peine, impossible de le lâcher.

L'autre truc qui fonctionne très bien, c'est cette narration à deux voix que tout oppose et jamais en virant dans les clichés. Marylou et Sasha sont des personnages si bien écrits, si détaillés, on entre dans leur psychologie avec tellement de force, c'est dingue. Et encore une fois, plus ça va, plus on les découvre, plus leur ambivalence se montre à nous, et plus on est face aux pires aspects, plus on en redemande.

Plaisir coupable ? Peut-être bien, je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est qu'encore une fois, je me suis laissée entraîner sans protester. Avec ce texte comme les autres récits de Morgane, je baisse toute mes barrières et accepte l'horreur dans sa forme la plus directe. Sachant qu'à la base, l'horreur c'est vraiment pas mon truc, ça devrait vous donner un bon ordre d'idée de la qualité qui va avec ces romans en particulier.
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J'étais tombé par hasard sur "Dans les veines" il y a quelques années. Bien que ce n'etait pas mon genre de lecture, j'avais été surpris par le style direct, la capacité de Caussarieu à transmettre sur papier la violence de son univers avec des mots simples. Bref, c'était nouveau pour moi, je m'étais régalé. Ce roman "Vertebres" est différent, c'est bien écrit aussi, toujours très direct. c'est un véritable "page turner" mais à la fin, j'ai l'impression d'avoir lu un "Chair de Poule" pour adolescent.
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Un roman que j'ai beaucoup aimé, peu avare en malaises et en frissons ! La surabondance de référence à la pop-culture des années 2000 m'a un peu gênée, mais les personnages ont chacun su me séduire dans leur folie et leur dérangement... un abord original du mythe du loup-garou, qui ne mâche ni ses mots ni ses images. Je recommande aux amateurs du genre qui ont l'impression d'avoir déjà fait le tour !

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