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Critique de Pecosa


Les amateurs d'hémoglobine qui ont suivi la série American Horror Story se souviennent sans doute de la saison 3, Coven, qui revisitait tous les mythes louisianais, de Marie Laveau au Baron Samedi. Parmi les tueurs en maraude dans cette bonne vieille Nouvelle-Orleans, il y avait l'Homme à la hache, l'excellent Danny Huston, qui promettait de ne pas découper ceux qui écouteraient du jazz à l'intérieur de leur maison. Cet assassin en série qui fit passer de vie à trépas 12 victimes, la plupart d'origine italo-américaine, entre 1918 et 1919, ne fit plus entendre parler de lui après le mois d'octobre 1919, mais laissa à la postérité un souvenir glaçant et une chanson en son honneur, "The Mysterious Axeman's Jazz".
Barbara Hambly avait fait revivre la sanglante Delphine Lalaurie dans une des enquêtes de son personnage Benjamin Janvier. Ray Célestin dans Carnaval, donne une identité et des mobiles à l'Homme à la hache.
En plus d'une balade dans la Nouvelle-Orléans d'après-guerre, l'auteur nous offre une intrigue bien construite, et des personnages intéressants, issus des différentes communautés. Parmi ceux qui, pour des motifs personnels, traquent The Axeman, il y a Louis Amstrong, le musicien, qui, s'il n'est pas encore la légende que l'on connait, s'apprête à signer le contrat qui lancera sa carrière.
Une énigme, le Vieux Carré, un musicien...cela vous rappelle un autre roman... et oui, il y a du David Fulmer dans ce thriller-là... Courir après le diable qui mettait en vedette le détective créole Valentin Saint-Cyr et le légendaire jazzman Buddy Bolden... Chez Celestin, la musique est toujours là, indissociable de la ville, mais la trame est plus solide, l'intrigue plus complexe. La Nouvelle-Orléans entame sa mutation, la prohibition va commencer, Storyville a été fermé, les nouveaux migrants, Irlandais et Italiens, tentent de se faire une place au milieu des créoles languissants qui regrettent la présence française et "l'an tan lontan". "Pour eux, l'histoire de la Nouvelle -Orléans n'était qu'une constante déchéance depuis l'âge d'or du régime français: une lente et vulgaire américanisation les avaient marginalisés et avait démantelé leur culture."
Carnaval est un excellent divertissement empli de nostalgie, le portrait d'une ville à l'orée d'une nouvelle ère, à conseiller à tous les amoureux de la Louisiane et des "Tales from New Orleans".







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