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Critique de mfrance


150 pages où le soldat Ferdinand éructe la guerre dans la mort, le sang, les sanies, la souffrance, les blessures, le vomi, le foutre, la dégueulasserie la plus abjecte.
Et voilà que le soldat Ferdinand reçoit une médaille ! mais pour quel fait d'armes, vains dieux ? simplement de s'être relevé vivant du champ de bataille où avaient crevé tous ses camarades ?
Pour avoir trouvé la force de rejoindre l'arrière, clopin-clopant, aidé par un compagnon d'infortune, et se retrouver il ne sait trop comment gisant sur une civière ?
Quelle connerie, non, mais quelle connerie la guerre !

150 pages de sinistre humanité avec son infirmière lubrique, un lâche souteneur, des putes à soldats, des bourges qui ne comprennent rien à rien, des gradés se pavanant en uniformes rutilants dans les rues de la ville, et des tas, mais des tas de pauvres bougres agonisant dans un hôpital de fortune, qui crèvent treize à la douzaine, sous les yeux du lecteur effaré !

Ici point de bravoure, ni de hauts faits d'armes, ni de coups de clairons annonçant les lendemains qui chantent, mais tout simplement cette immonde ordurerie qu'est la guerre....
La guerre de 14, vue par Céline, qui conte ce qu'il en a vécu, ou presque, en tous cas ce qu'il en a ressenti et les traces indélébiles qu'elle lui a laissé. "J'ai attrapé la guerre dans ma tête" dit le soldat Ferdinand qui traîne sa blessure au bras droit et ses insupportables maux de tête.

C'est l'ébauche d'un roman en gestation, inabouti, un premier jet rédigé dans le style parlé de Céline, très bâclé, dans un langage cru et violemment imagé, mais avec parfois de percutantes analyses et une vision sordide de la vie .
150 pages que le lecteur se prend en pleine gueule, c'est ordurier, putassier, ça vous fout la gerbe, c'est la guerre, quoi !
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