>
Critique de melusine1701
A la naissance de son deuxième enfant, Maddie se retrouve noyée dans son rôle de maman. le bruit, les sollicitations permanentes, les injonctions à la parentalité parfaite... Elle ne supporte plus ses enfants, elle a honte, et s'isole.
La première partie de ce roman graphique est parfaite. Ce sentiment d'être complètement dépassée, d'être sous l'eau, de juste vouloir balancer son bébé par la fenêtre, de crier à son enfant qu'on ne le supporte plus, de se noyer sous ce bruit permanent qui ne s'enlève plus de la tête... Les mots sont violents, les images d'une brutalité nue, et c'est salvateur de mettre en image d'une telle justesse ce sentiment épouvantable et pourtant si courant.
En revanche, j'ai trouvé que le roman graphique manquait parfois son but sur certains points. le rôle du père, par exemple, qui s'en tire sacrément bien, alors qu'il s'agit quand même selon moi d'un problème soigneusement évité dans toutes les questions de burnt-out maternel (on y dit même que si le père ne prend pas sa place, c'est à cause de la mère qui ne la lui laisse pas, ben voyons). Il passe trop de temps sur les injonctions à la perfection quand il ne montre pas assez à quoi ressemble le fond du gouffre, la fameuse douche qu'on ne prend jamais ou la maison qu'on n'a plus la force de ranger. Et surtout, j'ai trouvé déplacé qu'on annonce que ça se termine bien quand on voit la fin qui a été choisie: . Intention louable, bon mais encore du chemin à faire à mon sens.
La première partie de ce roman graphique est parfaite. Ce sentiment d'être complètement dépassée, d'être sous l'eau, de juste vouloir balancer son bébé par la fenêtre, de crier à son enfant qu'on ne le supporte plus, de se noyer sous ce bruit permanent qui ne s'enlève plus de la tête... Les mots sont violents, les images d'une brutalité nue, et c'est salvateur de mettre en image d'une telle justesse ce sentiment épouvantable et pourtant si courant.
En revanche, j'ai trouvé que le roman graphique manquait parfois son but sur certains points. le rôle du père, par exemple, qui s'en tire sacrément bien, alors qu'il s'agit quand même selon moi d'un problème soigneusement évité dans toutes les questions de burnt-out maternel (on y dit même que si le père ne prend pas sa place, c'est à cause de la mère qui ne la lui laisse pas, ben voyons). Il passe trop de temps sur les injonctions à la perfection quand il ne montre pas assez à quoi ressemble le fond du gouffre, la fameuse douche qu'on ne prend jamais ou la maison qu'on n'a plus la force de ranger. Et surtout, j'ai trouvé déplacé qu'on annonce que ça se termine bien quand on voit la fin qui a été choisie: . Intention louable, bon mais encore du chemin à faire à mon sens.
