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Citations sur Lettres croisées (1858-1887) (8)

À Hélène
« Nous nous connaissons trop
parfaitement pour jamais nous
détacher. »
(Zola à Cézanne, 25 juin 1860.)
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On a dit - je crois que c'est Dante - que rien n'est plus pénible qu'un souvenir heureux dans les jours de malheur. Pénible, oui, mais âprement voluptueux aussi ; on rit et on pleure à la fois.
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Zola nageur
Fend sans frayeur
L'onde limpide.
Son bras nerveux
S'étend joyeux.
Sur le doux fluide.
(Cézanne, 1858)
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Faut-il que l'homme soit misérable ! Toujours désirer, toujours regretter, toujours vouloir devancer l'avenir, puis, chaque fois que le regard se tourne vers le passé, toujours verser des pleurs amers. Quels pauvres animaux que nous ; ne pas savoir profiter de la minute présente, la gâter par un désir ou par un regret ! Vraiment, je serai tenté de me dresser vers le ciel et de crier à Dieu : "Dis-moi, pourquoi nous as-tu pétris d'une argile aussi immonde ? Pourquoi as-tu enfermé ton souffle divin dans une si ignoble prison que les parois en ont souillé la céleste prisonnière ?" Certes, ce n'est pas à propos de tes lettres que je pousserais ce cri. Quand je les relis, si je regrette le temps passé, c'est un regret exempt de larmes ; au contraire, je suis heureux pour un quart d'heure, je nous revois plus jeunes, réunis et joyeux. Puis, je pense au futur, je me demande si ce bon temps ne reviendra pas, et j'espère. Et pourquoi n'aurais-je pas d'espérance ? Ne somme-nous pas jeunes encore, pleins de rêves, à peine au début de la vie ? Tiens, laissons les souvenirs et les regrets aux vieillards ; c'est leur trésor à eux, c'est le livre du passé qu'ils feuillettent d'une main tremblante, s'attendrissant à chaque page. Et, puisque nous ne saurions jouir du présent, à nous l'avenir, ce bel avenir inconnu que nous pouvons embellir des plus riches couleurs.
Zola à Cézanne, 1860
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Mieux, il arrive qu’un chaos gagne en même temps les lignes du tableau pictural et les mots de la page romanesque, sans doute pour répondre à l’incompréhensible et à l’inacceptable du réel, mais aussi pour créer un effet d’orchestration second, fondé sur une recherche d’« harmonie » supérieure dans la disharmonie calculée. Dans La Curée, le trottoir du boulevard parisien offre à Renée Saccard un spectacle de tohu-bohu qui la fascine et l’étourdit ; le texte impose alors au lecteur, toutes proportions gardées, un trouble comparable à celui du personnage : l’afflux des mots, l’accélération des changements de cadrages et d’éclairages, l’accumulation des images et des bruits l’attirent comme dans un rêve et lui font traverser l’écran de la page comme pour entrer dans la scène… On observe un travail et des effets semblables dans l’explosion de traits, de touches et de hachures colorées qui immergent le contemplateur, quoi qu’il en ait, dans le paysage de la Sainte-Victoire. Et que dire de la ruine imposée à l’optique usuelle en trois dimensions dans les natures mortes où la table, la nappe, la bouteille et les pommes sont immobilisées dans un basculement hors des lois de la perspective ?
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Quelles que soient tes défaillances, quels que soient tes errements, tu seras toujours le même pour moi.
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Comme le naufragé qui se cramponne à la planche qui surnage, je me suis cramponné à toi, mon vieux Paul. Tu me comprenais, ton caractère m’était sympathique ; j’avais trouvé un ami, et j’en remerciais le ciel. J’ai craint de te perdre à plusieurs reprises ; maintenant cela me semble impossible. Nous nous connaissons trop parfaitement pour jamais nous détacher.
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Ne sois pas égoïste : tes joies comme tes douleurs m’appartiennent. Quand tu seras gai, égaye-moi ; quand tu seras triste, assombris mon ciel sans crainte : une larme est quelquefois plus douce qu’un sourire.
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