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Critique de Nadael


Mademoiselle Gladys est une jeune femme ravissante, douce et sensible. Elle aime la littérature et la poésie, et sait faire « valser » les mots comme personne. Si elle voyage grâce à ses lectures, la demoiselle se sent pourtant bien isolée. Précisons qu'elle vit dans une grande bâtisse avec pour seule compagnie Ténor, un vieux chat gris.
Un jour lui vient une idée : elle va écrire pour les autres. Ainsi, elle rencontrera du monde, échangera, écoutera, jouera avec les mots, rendra service, fera des heureux, et rompra sa solitude. Elle écrira pour ceux qui ne savent pas « apprivoiser » les mots.
Alors qu'elle bricole une pancarte pour afficher sa nouvelle activité, un petit garçon l'observe de loin. Il a l'air bien seul, lui aussi...
Un premier visiteur arrive : un vieux monsieur dont le souhait est d'envoyer un poème à son amour de jeunesse. Avec gentillesse, patience et délicatesse, Gladys écoute les souvenirs du vieillard et trouve les mots justes. Puis, ce sera le tour d'un homme attristé par l'abandon de son fils. Là, la demoiselle réussira à écrire les bons mots pour renouer le lien entre le père et le fils... Les visiteurs se succèdent auprès de Gladys avec bonheur. Mais le soir, elle se retrouve à nouveau seule, attendant avec impatience que le jour se lève...
Et un matin, le petit garçon qui avait pris l'habitude de l'épier vient la voir. Lui aussi souhaiterait écrire une lettre, mais cette missive-là, elle en serait la destinataire...

Un album doux et délicat sur la solitude, l'amour des mots, la confidence, la confiance, le dialogue et l'amitié. Alors que le jaune, le rouge et le bleu emplissent les pages avec harmonie, les mots et les lettres s'envolent légers et joyeux dessinant dans l'air de jolis arabesques.

Je tenais tout de même à signaler une erreur : un tableau apparaît sur le mur de la maison de Gladys (à deux reprises) sur lequel sont écrits les premiers vers d'un poème, signé Mallarmé :

"Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. "

J'ai reconnu ce poème, L'isolement, célèbre pour son vers : Un être vous manque et tout est dépeuplé. Et le poète qui l'a écrit n'est pas Mallarmé mais Lamartine.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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