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Critique de Sachenka


Gilles Chaillet nous a quitté il y a quelques années alors qu'il lui restait des idées pour d'éventuels album pour sa série de bande dessinée Vasco. La tâche de compléter ces aventures du commis banquier médiéval fut donc attribuée à Rousseau. Malheureusement, pour moi, la magie n'a pas opéré autant. Je dois admettre que je suis un fan de cette série depuis mon adolescence alors je suis un critique un tantinet sévère.

J'ai bien aimé l'idée de commencer Les enfants du Vésuve avec un bref épisode de l'enfance de Vasco. Ce retour en arrière du protagoniste, alors qu'il devait avoir environ 10 ans et passait ses vacances à Naples, je le trouvais captivant et intéressant. Avec ses trois amis, Vasco s'aventure au fond d'un puits qui mène à des vestiges ensevelis (probablement Pompei). Il est clair que ce n'est pas innocent et qu'on y reviendra.

Si cette intrigue potentiellement passionnante avait tout pour me plaire, ce sont les dessins qui ont refroidi mon enthousiasme. Ils ne sont pas mauvais, non, mais ils ne me rappelaient que très peu ceux de Gilles Chaillet. La forme des visages, la façon dont les personnages sont captés en pleine action, les couleurs vives, ce n'était pas ce à quoi j'étais habitué ni ce que je recherchais. Mais j'ai continué à lire.

Plusieurs années plus tard, Naples est devenue une ville ravagée par la peste et la misère. Des malandrins font main basse sur les approvisionnements en blé et les récoltes des impôts. La reine et ses conseillers décident de se tourner vers les marchands lombards, dont Vasco. Ce dernier arrive trop tardivement à mon goût, à la page 27 sur 48. Est-ce normal pour un proganiste de ne se pointer que passé la moitié de l'album ?

Aussi, Vasco joue un rôle beaucoup trop secondaire à mon goût. D'abord il se retrouve à la merci de miséreux qui le maltraitent. Puis il ne fait que servir d'observateur (voire d'escorte) aux collecteurs d'impôts, témoin de leurs exactions sur la population. Il a beau s'objecter, il est assez impuissant. le commis banquier a souvent rencontré des difficultés et il a connu des échecs mais, au moins, il semblait plus en contrôle.

Surtout, l'intrigue ne progresse pas beaucoup. de l'arrivée de Vasco à la fin de l'album, elle reste au même point. Bien sur, quelques péripéties agrémentent la lecture, un ou deux mystères chatouillent la curiosité, mais la trame est sensiblement la même. Et les déboires des collecteurs d'impôts ne m'émoit pas particulièrement. Je suppose que la deuxième partie de cette aventure napolitaine apportera des réponses et un intérêt renouvelé…
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