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Critique de majero


majero
24 décembre 2022
Minutie et pertinence caractérisent ce récit, l'impact de la révolution sur le statut de la femme chinoise.

Le régime féodal est illustré par l'arrière grand-mère brimée de Jung Chang, puis sa grand-mère vendue comme concubine à un général, s'évadant et épousant un médecin, une époque où s'exerceront les exactions (le mot est faible) des Japonais puis des guerriers de Tchang Kaï-chek.
La fabuleuse libération par l'armée rouge sera vécue par la mère, épousant un haut responsable, mais d'une intégrité crasse envers sa famille de peur d'être accusé de favoritisme.

Adolescente, Jung Chang raconte ensuite ses souvenirs, l'indestructible déification de Mao, malgré l'emprisonnement en 1955 de sa mère soupçonnée de liens avec Tchang Kaï-chek, malgré la 'Campagne des cent fleurs' de 1956 incitant les chinois à faire des remarques soit disant pour améliorer le régime, mais permettant un an plus tard de démasquer, torturer et emprisonner les 'serpents droitistes', malgré 'Le grand bond en avant' de 1958, obligation absurde de produire de l'acier au détriment des cultures engendrant une famine et trente millions de victimes, malgré la 'Révolution culturelle' de 1965 par un Mao en perte de vitesse, comptant sur les jeunes gardes rouges pour exterminer le 'menaçant' monde culturel, générant l'anarchie, des luttes entre bandes rebelles et la corruption, malgré la clique de madame Mao plus préoccupée de régler ses comptes avec les opposants que du bien-être des Chinois.

Il faudra presqu'attendre la mort du grand timonier en 1976 pour que se ternisse l'adoration d'un dieu si difficile à détruire.
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