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Critique de Le_Marre_Patrick


John Dorey, chef de division de la CIA d'ambassade de France (Mais môssieur à pris du galon depuis Officiel dit donc..) n'éprouve aucun interet à écouter un de ses avoués, le Capitaine O'Halloran, lui relater la découverte étrange d'une jeune femme blonde évanouie sur un quai de la Tournelle emmenée depuis à l'Hopital Américain de Paris..

" - Jusqu'içi, je vois mal l'interêt de votre histoire, dit Dorey avec une pointe d'impatience. "

Mais losque O'Halloran lui apprendra que la jeune femme encore inconsciente a comme signe particulier, Trois caractères chinois tatoués sur la fesse gauche "F H K" , Dorey alerté, tendra l'oreille... Il se souviendra qu'un certains Feng Hoh Kung avaient fait l'objet d'un dossier il y a presque un an : ce Mr Feng est d'un des plus grand chercheur dans le domaine de l'aeronautique en Chine et ce savant un peu fou appose toutes ses initiales sur tout ce qui lui appartient : sa maison, sa voiture, son cheval, ses chiens, ses casseroles, ses vetements, ses chaussures... et ses femmes.
Feng Hoh Kung... ...F H K

La C.I.A voudra mettre la main sur cette mystérieuse jeune femme tatouée et Dorey pensera à... Mark Girland (qu'il déteste courtoisement) et cela tombe bien, Girland pense de même de son côté depuis leur clash dans Officiel !

Mais... ils ne seront pas seuls ! La mafia Chinoise est sur le coup ainsi que les russes en la personne notamment du terrifiant agent Malik..

Voiçi donc le deuxième volet (et non suite) de cette quadrilogie entamé par Officiel ! ayant pour personnage principal Girland, ce faux agent secret, faux héros par excellence, comme faux roman d'espionnage d'ailleurs. Girland, mais aussi son alter égo, son jumeau antinomique, Malik, agent du KGB blonds aux "yeux verts reptiliens" sera de la partie. Dans tout le roman transparait en rémanence cette dualité entre ces deux personnages antinomiques qui se pourchassent, se défient..

Comme le premier tome, plus des trois quart du livre se déroulera en France (Le premier sur Paris) plus précisement à coté de Nice.

Chase avait-il conscience qu'avec Officiel, il allait concevoir un quatuor romancier d'une qualité aussi brillante ? Chase n'aimait pas les personnages récurrents, comme il l'avait dit dans une interview,

" - je ne veux pas que le lecteur soit habitué à ce que le héros s'en sorte de telle manière qu'il revienne dans le prochain roman - "

Pourtant, Chase s'est laissé tenter avec ces quatre livres qui mettront en scène Girland et son entité contraire Malik (mais pas si contraire que ça finalement, les deux autres romans qui suivront nous le confirmeront) et grand bien lui fasse, car ces quatre aventures de Girland formeront un bouillonnement de génie, ce roman présent est formidable ! Comme dans Officiel, il souffle en permanence sur ce livre l'appel de l'aventure, une brise enfievrée.

Quelle incandescence romanesque !! le livre semble brûler entre nos mains. Bien sûr mettre ce livre dans la case "espionnage" serait une erreur.. il n'en est rien. Certes, il reprend le thème de la guerre froide mais cela s'arrête là. Chase se sert de son histoire pour figurer admirablement ses personnages, les mettre en scène avec brio, servis de son écriture spéctaculaire et magique. La dernière partie de son récit se déroulera en Chine ou Chase nous donnera le coup de grâce.. en 25 pages il donne tout. Ces dernières pages sont phénoménales.

On pourra noter en curiosité les deux clins d'oeil qui parsement ce livre, tout d'abord cette fameuse villa "Helios" qui sera le lieu d'une bonne partie du roman dans les Alpes-Maritimes (Chase se fit construire une villa du nom d'Helios à Chaulin-sur-Montreux en Suisse dans les années 60) et ensuite, ce passage amusant : "...Girland ne s'en emut pas, acheta le dernier roman de d'Hadley Chase à la librairie de l'aéroport, puis reviens tranquillement s'assoir dans l'avion."

Enfin pour terminer, le duo des frères ennemis Girland/Malik ne s'accaparent pas toutes les largesses de l'auteur, loin de là ! d'autres individus formidablement figurés seront aussi présent à l'instar de ce "jojo" dont je vais ajouter un extrait. Un vrai Chef d'oeuvre.
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