AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pecosa


La Grande fauche ( Try this One for Size), l'un des derniers romans de James Hadley Chase (1980) est la parfaite illustration de son talent: un vol spectaculaire, une farandole de malfaiteurs, un recel et une cavale, une nuée de personnages parfaitement croqués en quelques lignes, une intrigue rondement menée et une excellente chute en forme de pied de nez.

Un as de la cambriole projette de voler une icône russe ayant appartenu à la Grande Catherine qui a été prêtée au musée de Washington par le Musée de l'Ermitage, au nez et à la barbe des nombreux gardiens, des agents du FBI et des membres du KGB. L'opération est périlleuse, car les mesures de sécurité sont dignes de celles qui protègent la Réserve Fédérale. En effet, en pleine Guerre Froide, les enjeux politiques sont considérables. Un receleur, antiquaire ayant pignon sur rue, mais qui est également « courtier » en collections mal acquises, a trouvé un acheteur, ainsi qu'un pigeon pour transporter l'icône à son insu. Evidemment, c'est une course à l'échalote, puisque l'oeuvre attise bien des convoitises.

La Grande fauche est un roman très bien construit, teinté d'humour, empreint d'une certaine légèreté, qui nous fait parfois penser à un bon Westlake. James Hadley Chase a laissé derrière lui la noirceur, tout en gardant sa maitrise légendaire dans la construction de la trame, l'entrée de personnages assez hétéroclites dont la présence s'imbrique parfaitement dans l'intrigue. On retrouve sa géographie personnelle, la Floride avec sa ville fictive Paradise City (proche de Miami), petite station balnéaire huppée, qui attire les riches et les voyous quelques mois dans l'année, et où travaille l'honnête inspecteur Tom Lepski, déjà maintes fois croisé dans le romans chasiens. On y retrouve aussi l'horrible Allemand Radnitz, qui s'est enrichi grâce à l'Holocauste toujours flanqué de son tueur Lu Silk et Kendrick, le receleur homosexuel. Inutile d'avoir lu les romans précédents, La Grande Fauche se consomme avec plaisir sans accompagnement. Qui plus est, une petite partie de l'intrigue se déroule en France, comme dans A tenir au frais.
Commenter  J’apprécie          636



Ont apprécié cette critique (62)voir plus




{* *}