La découverte du Romantisme en littérature a été une vraie révélation pour moi. D'abord timidement à la fin du collège, puis au lycée : l'apothéose !
Les premières oeuvres emblématiques que j'ai lu étaient celles, comme beaucoup je pense, de
Victor Hugo,
Alfred de Musset et Lamartine.
(il y en a eu d'autres bien sûr, mais ceux-là ont été les premiers)
Prise par cette nouvelle passion, j'ai décidé par moi-même d'en connaître plus. J'avais croisé le nom
De Chateaubriand dans le livre de français. C'était un extrait des
Mémoires d'Outre-tombe. Mais l'autobiographie n'a jamais été un genre qui m'a beaucoup attirée. Alors direction le CDI, et là je tombe sur
Atala et René : qu'à cela ne tienne je commence à le feuilleter.
(et puis j'ai été tellement emballée que j'ai été l'acheter rien que pour la satisfaction de dire qu'il était à moi! et oui,...)
Lire
Chateaubriand, c'est une expérience particulière. Avec son écriture - à l'inverse d'autres auteurs de ce courant - j'avais l'impression quasi permanente d'être dans un tableau. Un tableau comme ceux de C. D. Friedrich, où l'homme se retrouve bien petit devant l'oeuvre du Temps et de la Nature. Beaucoup de nostalgie, de mélancolie et de sentiments exacerbés.
Avec, une petite touche en plus qui là par contre m'a un peu gênée, c'est le côté "Catho superstar" de l'auteur qui transparaît très clairement dans ces deux courts récits.
Avec
Atala, il revisite, à sa façon, le mythe du bon sauvage et du fameux fardeau de l'homme blanc dont parlait
Kipling - et Rousseau. Et dans René, ... autre histoire ! Ici, il semble qu'il est voulu ré-écrire un épisode biblique en parlant d'un amour interdit : celui d'un frère et d'une soeur....
En refermant ce livre je suis restée assez perplexe. Convaincue d'avoir lu quelque chose de poétique certes, mais pour le reste ...
Mon avis sera peut-être plus tranché une fois que j'aurai trouvé le courage de me plonger dans les
Mémoires d'Outre -tombe qui sait ? !