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Critique de fanfanouche24


Comme un très grand nombre de lecteurs, j'avais été happée et bouleversée par "La dernière leçon", le récit incroyable de l'accompagnement en fin de vie d'une mère, soutenue par sa fille; La mère l'ayant sollicitée pour choisir seule le moment du grand départ...

Noëlle Châtelet nous a narré cette complicité absolue, ainsi que son travail personnel progressif afin d'accepter la décision maternelle...

Un hymne à la vie ainsi qu'un hommage à la force de l'amour entre fille et mère.


Ce récit bouleversant fut publié en 2002. Depuis 13 années l'auteur poursuit le combat en s'impliquant dans ce "Droit à mourir dignement", en hommage à cette maman exceptionnelle.

Elle avait refusé dans un premier temps une demande d'adaptation cinématographique; quelques années plus tard... Noëlle Châtelet s'est sentie prête, a accepté que ce passage délicat de "l'écrit à l'écran" se concrétise...

C'est cette nouvelle expérience que l'écrivain nous restitue dans cette "suite à la dernière leçon", avec toutes les étapes de la fabrication d'un film avec sa complexité...
Du mal à se détacher, à être dépossédée de son propre récit, de ses mots personnels, de ses émotions les plus intimes...

Pour contourner, combler ces frustrations incontournables, Noëlle Châtelet a éprouvé les transformations, difficultés, doutes successifs du passage de ses mots en images....
L'idée première fut de faire interpréter la mère de l'écrivain par Gisèle Casadesus; ce qui ne put finalement se faire... qui sera finalement interprétée par Marthe Villalonga, et la fille, jouée par Sandrine Bonnaire...

"La dernière leçon", livre à quatre mains, s'ensuivit le départ choisi de la maman, le courrier reçu à profusion auquel il a fallu répondre après la publication de ce récit d'un accompagnement unique, qui interpella chacun... La "mission" que Noëlle C. se donna , de participer au débat essentiel sur "la fin de vie", "Combat philosophique et sociétal"...
et puis ce passage ultime à l'image, à l'écran...



"Combien de fois l'ai-je martelé: " Le droit de mourir ne fait pas mourir. Au contraire !" Pour ceux qui voudraient partir, la certitude qu'ils pourront le faire, librement, légalement, sans violence, le jour où ils l'auront décidé, cette pensée, oui, les apaiserait tant que, pour la plupart, ils renonceraient à se donner la mort .Ce n'est pas de mourir que les Français ont peur, mais de mal mourir. "(p. 113-114)

Plusieurs niveaux de lecture à ce récit: à la fois la poursuite du cheminement mental de l'auteur, au fil de ses années d'engagement sur la "fin de la vie"... et la description minutieuse de la construction peu aisée de ce film engagé.

"Bref la fâcherie est souvent au rendez-vous du choc entre l'écrit et l'écran, l'écran faisant écran à l'écrit" (p. 68)

Je me prépare à aller découvrir l'adaptation de ce récit qui sortira sur les écrans, le 4 novembre prochain....pour laquelle Noëlle Châtelet dit sa satisfaction et en même temps sa profonde admiration envers la cinéaste...



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