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Critique de Erveine


Sous les pas de Cosme de Médicis, que nous savons amoureux des arts, surgit Filippo Lippi. Placé au couvent des Carmes par son bienfaiteur, l'enfant aux pieds couverts de corne est confié à son ami, le peintre moine Guido. Orphelin, Filippo puise son inspiration dans les bas-fonds de Florence puis, au bordel, dans le sein des prostituées qu'il se pressera de rejoindre en s'enfuyant du monastère à la moindre occasion. N'est-il pas vrai d'ailleurs que par un coquin paradoxe, la substance même du religieux est extraite le plus souvent du visage irradiant des filles de joie ? Faisceau lumineux du beau et de la création. Aussi, bien plus tard, lorsque Filippo, fait Fra Filippo Lippi est au sommet de son art et qu'il s'exercera à peindre une authentique vierge, celle-là unique à ses yeux et dont au surplus il est amoureux, il n'y parviendra pas. A moins que… Une fois déflorée il ne l'atteigne en plein, dans la lumière de la perfection et au summum de l'excessive passion. Il s'enfuira avec elle alors et contraindra la rigueur apostolique de trancher… On lui doit en plus de son oeuvre, la reconnaissance d'un statut pour les artisans et finalement de tous producteurs de créations artistiques lesquels travaillaient à l'époque dans un complet dénuement. Une belle immersion dans l'Italie du XVe siècle, dit quattrocento.
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