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Citations sur Mon beau cheval noir (10)

....je n’arrivais pas à percevoir ce que les yeux de la fillette voulaient me dire. Ses regards traversaient mes vêtements, ma peau même et me brûlaient le cœur.
p.91
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La chaleur humaine incontestablement pouvait réchauffer n'importe quel coin délaissé dans ce monde.
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La steppe est sans bornes, aux paysages splendides. Elle donnait à nos jeux toutes les joies. Elle me berçait, m'absorbait en elle comme une goutte d'eau dans la mer. J'étais habitué à elle et je ne pouvais plus la quitter.
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Ah, si nous savions un peu plus tôt le vrai sens de la vie ! S’il suffisait de lire un livre, pour connaître toutes les sagesses et éviter tous les voyages à contre-courant, où nous titubons à chaque pas, pour éviter tous les fruits amers et âcres que nous devons goûter à petites gorgées, nous apprendrions peut-être à saisir le bonheur à temps sans le laisser filer. Pourtant, il est difficile même d’exaucer nos désirs les plus infimes, nos vœux les plus simples. C’est sans doute pour cela que les hommes soupirent et se lamentent sur leur vie. Nous grandissons, nous devenons sûrs de nous, plus forts, mais nos sentiments et nos regrets s’accumulent, et nous apprenons enfin à soupirer. Le jour où nous nous croyons mûrs et clairvoyants, le passé et les regrets sont déjà irrémédiables. Nous regardons les plus jeunes, nous observons leur courage, leurs illusions et leurs passions, et nous avons un regard un peu plus profond. Dans la brise, dans la foule, nous marchons avec sérénité en accélérant un peu nos pas.
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Maintenant, j'avais à tout jamais perdu cette beauté, et je titubais dans la steppe, en proie à mes inquiétudes, à mes incertitudes, à la recherche de ma bien-aimée d'antan, sachant qu'elle ne m'appartenait plus, et que je ne voulais la trouver que par pure obstination. Je savais d'avance que les retrouvailles ne signifieraient pour moi qu'une violente douleur - malgré tout cela, aujourd'hui encore, je pense que je suis un homme heureux, à cause de ce que j'ai vécu et de ce merveilleux commencement. Je me souviendrai toujours de ces nuages splendides et disparus à jamais, de ce jeune soleil qui, en remuant, sortait des entrailles de la terre en un élan solennel. Pour moi, le soleil, ce jour-là, exprimait les sentiments les plus purs, les plus beaux et les plus proches des êtres humains. En marchant inlassablement aux rythmes lancinants et pathétiques de la vieille balade "Mon beau cheval noir", en m'interrogeant avec minutie sur toutes mes fautes et en consumant toutes mes peines, je constatais ma chance d'avoir une vie intérieure riche, d'être un homme qui sait distinguer ce qu'il aime et ce qu'il hait, et qu'après tout tel est le vrai bonheur de la vie.
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Père, crois-tu que toi seul aimes cette steppe ? N'oublie pas une chose : les expériences personnelles ne se substituent pas, chacun vit sa vie personnelle...
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Je me souviendrai toujours de ces nuages splendides et disparus à jamais, de ce jeune soleil qui, en remuant, sortait des entrailles de la terre en un élan solennel. Pour moi, le soleil, ce jour-là, exprimait les sentiments les plus purs, les plus beaux et les plus proches des êtres humains. En marchant inlassablement aux rythmes lancinants et pathétiques de la vieille ballade Mon beau cheval noir, en m’interrogeant avec minutie sur toutes mes fautes et en consumant toutes mes peines, je constatais ma chance d’avoir une vie intérieure riche, d’être un homme qui sait distinguer ce qu’il aime et ce qu’il hait, et qu’après tout tel est le vrai bonheur de la vie.
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Au moment où ma chanson et la musique de l'univers, avec leurs échos traînants, s'estompèrent pour mourir totalement, je descendis de mon cheval et jetai mon corps dans cette prairie drue, aux senteurs d'une jeunesse éternelle. Seul, dans le silence, j'embrassai cette steppe au goût amer, j'embrassai cette terre humide, qui conservait les traces de Somia et les miennes, où brûlaient nos amours impossibles. J'embrassai cette terre d'où avait jailli ce magnifique lever de soleil, d'où s'élevaient les multiples voix de mes amis et de mes proches. Dans le silence, je pleurai. Sur les tiges d'herbes vertes et les jeunes feuilles naissantes restèrent accrochées mes larmes riches de secrets, qui disaient adieu au passé. Je voulais laisser ici tout ce qui constituait mon passé. Avec un coeur plus riche, moins triste, je marcherai vers le lendemain, comme le berger, dans la vieille balade mongole, sur son beau cheval noir.
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Oh, ces jours curieux de mue ! Quand cette excitation et cette exultation, qui naissent si naturellement, qui surgissent comme l'irruption d'un volcan, nous saisirent, dans quelle mesure comprenions-nous, angoissés, surpris, paralysés, les significations de ces sentiments étranges ? Nous ne savions même pas que c'était cela, l'avènement de la jeunesse.
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Dans la vallée sinueuse qui sépare le bassin de la rivière du Bulegeng des steppes de l'extérieur, je rattrapai les nuages couchants qui allaient disparaître entièrement. C'est une vallée où on voit peu de traces humaines. Depuis les temps antiques, les bestiaux ne viennent jamais ici pour y paître, et les hommes ne viennent jamais ici pour y habiter. En observant de très près, vous pouvez voir des touffes de petites choses blanches qui miroitent dans les herbes profondes et sombres qui arrivent jusqu'aux reins d'un homme. Ce sont les os blancs des bergers qui nous ont définitivement quittés. Parachutés dans cette prairie, ces bergers y travaillent dur. Les herbes leur donnent tous les plaisirs et tous les bonheurs, et ils finissent par leur rendre leurs corps, dépourvus de leur âme.
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