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Critique de Ambages


" Adieu, mon Oiseau de la steppe ! Ma Fille au Manteau de l'Aube ! Aux yeux si noirs ! Je t'ai perdue pour toujours… "

Une terre recouverte d'une herbe qui ploie sous les langues du vent. Par un lent mouvement de va-et-vient l'herbe se courbe et se relève, on dirait un champ de vagues, frémissant. Ce rythme c'est celui de la terre. Vous le ressentez ? J'y suis sensible. Il donne le tempo, celui des femmes qui bercent l'enfant. La terre fertile, la terre qui recèle la femme, qui la révèle. Celle qui donne vie et celle qui enserre les morts. Cette femme qui aime. Somia. Comme je l'ai aimée. Dans son enfance, dans la découverte des premiers émois, dans son devenir de femme et de mère, elle porte en elle la vie et les sacrifices.
C'est la très forte différence que j'ai ressentie avec le narrateur. Alors qu'il recherche Somia, il n'est pas amour mais passion. Il exulte, il fuit, il crie sa souffrance mais que sait-il de la souffrance ? Pars cavalier, court vers tes chimères, cravache ton beau cheval noir. Il est plus sage que toi, lui connait la douleur de l'herbe qui manque et du froid de la steppe. Il est mémoire fière d'un temps que tu pourrais regretter un jour.

" Sur les vitres, une lumière blanche apparaissait déjà. Sans le savoir, nous entrions dans l'aube. "

Un grand merci à Bookycooky pour ce merveilleux cadeau :)
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