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Critique de Ashallayne


On m'a dit que c'était le meilleur de la série, aussi je suis contente de d'avoir lu celui-ci plutôt qu'un autre. Car je n'en serais peut-être pas venue à bout...

Maggie, fillette de huit ans, ne rêve que d'une chose : se marier pour vivre heureuse, pour toujours, comme ses parents. (Me voyez-vous lever les yeux aux ciel ? Diantre ce que c'est niais, ça commence bien, pensais-je) Elle jette son dévolu sur Brooks, son voisin et meilleur ami de son frère.
Elle lui donne alors rendez-vous dans les bois pour leurs préparatifs de mariage (mariage non consenti par Monsieur, qui se tue à répéter qu'elle est complètement timbrée)
A l'heure du rendez-vous, Maggie se retrouve à attendre seule dehors, et finit par perdre patience. Elle se met en tête de retrouver Brooks, qui s'est certainement perdu dans les bois, il n'y a pas d'autre explication à son retard (voyons !)
Elle s'enfonce plus profondément dans les bois, où elle assiste à une dispute de couple, qui se termine tout bonnement par le meurtre de la femme.
Maggie est terrorisée et ressort complètement traumatisée. Elle est victime d'un blocage qui l'empêche de parler.

On suit son histoire dix ans plus tard, puis vingt. C'est une romance pour ado, avec un musicien et chanteur de boys band à succès.
En somme je ne fais plus partie du public cible depuis belle lurette, mon avis est donc biaisé. Soit. Je vais vous le donner quand même.

Outre que c'est niais, et que je ne comprends toujours pas pourquoi Maggie n'a pas prévenu ses parents qu'elle a assisté à un meurtre et que l'assassin est toujours en liberté quelque part dans le quartier. Elle ne parle plus ? D'accord, qu'elle écrive alors, ou qu'elle dessine.
J'imagine qu'on ne peut pas parler de bon sens quand il est question d'une personne profondément traumatisée, mais enfin... (c'est ma part rationnelle qui refuse de la mettre en sourdine)

Quant à la traduction, je l'ai trouvée maladroite. J'ai été dérangée par les traductions mot à mot. Par exemple "il a été blessé au côté" ou "j'ai mal au côté", NON ! "Flanc" oui, "côté" non. Ou encore "c'est une chose qui mérite qu'on vive pour", toujours traduit mot à mot.

Les personnages sont stéréotypés au possible. Entre le papa poule, la mère ménagère obnubilée par les qu'en dira-t-on, la soeur frivole et méchante qui se transforme en bestie grâce à un livre (qui y croit, franchement ?), les jumeaux qui forment un pseudo duo comique, et bien sûr le love interest tellement parfait, tellement lisse (sauf quand il se brise à son tour. Belle tentative pour rendre le personnage plus humain, gâchée toutefois par ). Maggie m'a ennuyée (vilaine sans coeur que je suis). Je comprends que ce qu'elle a vécu lui a laissé des séquelles. Mais je ne comprends pas pourquoi rien de concret n'a été fait pour l'aider, ni pourquoi elle a gardé tout ça pour elle, ni encore pourquoi l'autrice a choisi de la faire guérir en un claquement de doigts. Pas très vraisemblable selon moi.

Et on en parle de la fin ? Gnangnan au possible.

En clair, je me suis ennuyée pendant ma lecture, mais je conçois que ce roman plaise à un public adolescent. L'autrice aborde des thématiques importantes (traumatisme, tensions au sein du couple parental) tout en transmettant les valeurs de l'amitié et de la famille (je regrette que ce soit de manière si niaise, à coups de "les membres d'une même famille doivent se serrer les coudes"). En revanche l'image de la femme renvoyée par la mère n'est pas très glorieuse (vernis + shopping + mariage + potins + etc...). Il y a du bon et du moins bon, alors si des lecteurs plus jeunes arrivent à y voir le bon, tant mieux.
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