AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de migdal


Suivant les règles du théâtre classique «qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli»., ces huit enquêtes respectent également les règles de vraisemblance et de bienséance.

Publiées en 1935, ce cinquième et dernier recueil des enquêtes du Père Brown est aussi paru sous le titre « Le livre maudit » (qui est celui du premier chapitre), et cette analyse concerne l'édition publiée en 1982 chez L'Age d'Homme, traduite par Jeanne-Fournier Pargoire dans un français daté et charmant, que certains pourraient juger désuet et précieux.

Le Père Brown écoute et observe sans aucun préjugé ce qui lui permet de radiographier ses interlocuteurs et de photographier les décors puis de résoudre l'énigme. Cette analyse des faits met à nu les communicants et leurs artifices.

Cette aptitude à voir et à écouter découle de l'attitude emphatique de l'ecclésiastique qui dialogue avec tout le monde en marquant la même attention à un amiral, un aristocrate, un parlementaire qu'à un modeste employé aux écritures ou à un valet effacé.

Cette ouverture à l'autre est la morale qui se dégage de ces enquêtes et cette leçon est éternelle … bien des « managers » contemporains gagneraient à s'intéresser à celles et ceux qui les entourent et à être davantage présent sur le terrain et attentif à la réalité.

Autant conclure que ces enquêtes et leurs conclusions sont valables en tous lieux et tous temps et pourraient parfaitement se dérouler « hic et nunc » ici et maintenant.

Leur ancrage dans l'Angleterre de l'entre deux guerres sent bon l'encaustique, le thé, la marmelade d'orange ou le whisky ce qui contribue au plaisir de les lire ou les relire confortablement installé devant une cheminée pour oublier les brumes actuelles.
Commenter  J’apprécie          1025



Ont apprécié cette critique (97)voir plus




{* *}