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Critique de Kickou


Qui s'y frotte s'y pique ! Je ne parle pas ici du hérisson mais d'Éric Chevillard, en effet en plus de ma dose quotidienne d'Autofictif, il me faut en plus de temps en temps un volume entier de l'auteur, c'est grave docteur ?

Nous le savons bien ; nous avons chacun mille vies potentielles mais une seule à vivre réellement. E. Chevillard ne s'y résout pas, il écrit des autobiographies à tire-larigot, et puis, déçu de leurs contenus il les brûle. Cette fois-ci, un hérisson naïf et globuleux l'empêche de mener à bien son nouveau manuscrit de confessions. Il se prélasse sur son bureau, comment est-il arrivé là ? Il lui bouffe sa gomme (l'unique moyen de s'en débarrasser). Bref, il s'impose et s'attache à lui.

C'est une performance d'écrire sa vie avec un hérisson, là, devant soi, aussi naïf et globuleux soit-il ; une véritable prouesse. Chez Chevillard l'imagination est reine et il pratique la digression à outrance. Mais aussi la poésie, une forme de poésie inédite et bien à lui. Pourtant dans cette autobiographie, se glisse parfois en soupçon de vécu, on l'entrevoit, ici et là. L'auteur malmène la syntaxe par des césures bluffantes mais qui toujours tombe à point. Y-a-t-il dans cette écriture si singulière des contraintes oulipiennes ? En tous les cas ce hérisson est un prétexte, j'en suis sûr

à lire entre les lignes (moi aussi je sais en faire des césures pertinentes ;-) et à y découvrir une ironie et un charme piquant. Allez, salut.
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