AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de The_Noir


Non, l'autofictif n'est pas la voiture de Batman, ni aucune auto qui déboule en plein milieu d'une phrase proustienne.
Les autos, fictives ou non, ça roule, comme une mécanique autorégulée.
L'autofiction est donc un exercice routinier, quotidien, mécanique, machinal quasi automatique. Trois notes, trois fragments par jour, tous les jours selon la prescription, paf sur internet et de l'internet repaf dans un bouquin.
L'autofictif est par définition fictif, un lui-même qui n'existe pas, un narrateur fictif, un écrivain fictif en chair et en os, opinions et ironie comprises.
L'autofictif se raconte, s'autoraconte donc, s'autodidacte, s'autorégule, s'autoportraitise, s'autorise un peu, s'autocritique parfois, s'automnal souvent, s'auto tout court toujours.
Et de quoi parle-t-il l'écrivain fictif ?
Cela parle de tout et... de tout, tout ce qui pousse, tout ce qui reste en suspension dans l'air, tout ce qui retombe, de l'écriture qui s'envole et des pages qui se remplissent.
Autosuffisant à peine, autocomplaisant un peu, autonyme autorisé sans complexe mais bien entendu autocompatissant. Trois fois par jour ! Paf dans un bouquin qui vient s'aligner à côté de l'autre bouquin.
Et si l'auteur ou son éditeur tombent sur cette critique, le texte s'autodétruira dans les dix secondes... dans un grand autodafé.
Mais que vient faire Proust dont c'est le centenaire là-dedans ? Bonne question ! Une autocontradiction ?
Commenter  J’apprécie          382



Ont apprécié cette critique (38)voir plus




{* *}