"Je ne crois pas à ce qu'on me dit. Je crois à la façon dont on me le dit.", précise le merveilleux berger des mots
Christian Bobin...
La frénésie qui règne au sein de la communauté humaine ; la perpétuelle convoitise d'indigentes jouissances pour oublier notre dénuement ; lorsque dans notre existence les anecdotes se prétendent Evénement : lire.
Mais que lire... tous les livres naissent-ils libres et égaux ? Leur suffit-il d'être imprimés pour exister ? L'ultime livre à emporter sur une île déserte serait-il celui qu'il te reste à écrire... la raison du livre, la livraison d'horizons...
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Le cercle du karma" renferme certes des graines de richesse. Cet exil volontaire vers la lucidité contre soi-même ; les centaines de kilomètres parcourus à la recherche de la clarté quand, à chaque pas, nos pieds meurtris nous libèrent de l'enclos du monde et dilatent nos univers interdits ; découvrir, au seuil du désespoir final, que la compassion libère de l'antique malédiction ; voilà a priori de réjouissantes promesses !
Mais, hélas, je n'ai pas cru à ce que l'auteur m'a dit.
L'écriture n'éclot pas, ne m'enchante ni me contrarie, n'effleure pas la toile de mes rêves, me trahit avec des personnages trop superficiellement dessinés.
Des graines de richesses certes, mais peut-on butiner des graines boudant l'efflorescence ?
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