C'est donc à une
Partie italienne que nous convie l'excellent
Antoine Choplin.
Comme souvent dans ses ouvrages, sous une apparence d'esthétisme nonchalant , se jouent d'autres parties, plus sombres ou plus profondes.
Ici, à Rome donc, Gaspar le narrateur prend l'air du temps en jouant aux échecs sur la petite mais néanmoins célèbre place de Campo de'Fiori .
C'est un artiste en cours de célébrité dont le parcours se fracasse tendrement lorsqu'il se fait battre (enfin) par bien plus fort que lui.
Ecrit à la première personne du singulier ( son "je dis" caractéristique) le récrit se déploie comme un origami littéraire où rien n'est écrit par hasard .
Parties mathématiques ( le fameux Théorème de Fermat) , parties d'échecs évidemment , parties fines ébouriffantes, parties artistiques bien sur ( j'ai adoré le concept de la dernière performance de Gaspar "Même pas mort" ) parties "ballades romaines" ( Ah le Palais Farnése !!!) et parties historiques : l'air de rien
Antoine Choplin rappelle les circuits d'exfiltration des nazis via la filière vaticane.
J'ai savouré ce petit livre comme un ristretto bien serré qui enchante et réveille.
Le petit bijou de la Rentrée, à n'en point douté, éclairé par le personnage tantôt aérien et tantôt tellurique de Marya......
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