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Critique de topocl


Ernesto n'est pas un type à déballer ses sentiments. La grande aventure de sa vie actuelle est sa cohabitation avec Walter, un télescope archaïque avec lequel il observerait bien la constellation de Magellan, si sa lentille n'était pas cassée. La grande aventure de sa vie passée est Paulina, dont le portrait orne avec des milliers d'autres le mur du souvenir du Musée de la Mémoire à Santiago. Son aventure future est sans doute Emma, une jeune femme dont la fossette sur la joue l'émeut, pour laquelle il est capable de faire des centaines de kilomètres en car (et vice versa), mais qu'il vouvoie, à laquelle il demande gentiment de lui prendre le bras, avec laquelle il se promène dans des paysages magnifiques, et dont la filiation avec un ancien bourreau de la dictature chilienne ne l'arrête que le temps d'une longue promenade solitaire. Il y a aussi Diego son ami, indien mapuche.

Partiellement nuageux cache des tourments indicibles sous un simulacre d'apaisement. C'est un livre qui trouve sa délicatesse dans l'effleurement, l'allusion, l'empreinte discrète ou cruciale des choses sur nos vies. C'est plutôt réussi dans une certaine distance qui reste attentive et douillette, si ce n'est que l'effleurement du thème des Indiens mapuches est si allusif qu'il n'éclaire guère leur existence et leur cause.
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