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Citations sur Partiellement nuageux (20)

Embrasser, c’est exactement ça, j’ai poursuivi. C’est tenir en même temps ce qui est proche et ce qui est lointain. C’est ça, embrasser.
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J'ai ouvert mon cahier d'oiseaux. C'était un petit cahier grand format où je dessinais au crayon des oiseaux étranges, nés de mon imagination. Je faisais ça depuis plusieurs années, sans savoir d'où ça me venait. J'y m'étais du soin. On pouvait y voir les oiseaux sous différents angles, posés ou en vol, se nourrissant, avec en plus, des vues détaillées d'une partie de l'anatomie. Les croquis étaient presque toujours accompagnés de petits textes qui le plus souvent n'avaient rien à voir avec l'oiseau lui-même mais qui se mêlaient au dessin. Des textes vaguement poétiques si c'est pas trop crâner de le dire comme ça.
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Avec la lumière qui déclinait , il m'a semblé que les paysages immenses se ramassaient autour de moi. Le monde s'effaçait en même temps qu'il venait se coller à moi et me serrer dans ses bras. Me voilà à présent comme un trou noir de pacotille, c'est ce que j'ai pensé. Lourd et flottant à la fois, sombre cannibale de tout ce qui brille.
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En haut du funiculaire, deux musiciens jouaient pour les touristes, l'un de la guitare, l'autre de la flûte de pan. Ema a dit qu'elle aimait pas ça, la flûte de pan.
Moi non plus, j'ai dit. Ça manque de franchise, comme instrument.
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J'ai franchi le pont métallique qui enjambe la rivière juste avant qu'elle s'élargisse pour se jeter dans l'Océan. Je suis passé en flânant entre les cabanes de pêcheurs, minuscules échoppes de bois ou de tôle où l'on pouvait acheter la pêche du jour.
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Les sons étaient différents, dans la grotte. Certains s'effacaient, d'autres se mettaient à raisonner curieusement, comme si on s'était collé l'oreille à un gros coquillage.
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Ça oui, en regardant la photo de Paulina au verre de vin, j’avais longtemps retrouvé le bruit des colombes sur le toit. Et maintenant, j’avais beau me coller le nez dessus tous les jours, je voyais bien comme tout cela s’effaçait doucement. Ce n’était pas le souvenir qui s’effaçait, mais plutôt ce qui fait du souvenir un espace qui peut encore se remplir de réalité. Bien sûr que je me rappelais les colombes, mais le cliquetis des colombes marchant sur le toit, ça, j’arrivais plus à l’entendre pour de bon. Ça me rendait ni triste ni joyeux, c’était juste comme ça.
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J’ai observé la grande courbe des plages et la ligne d’écume qui l’épousait. Au-dessus des vagues qui déferlaient, l’air était un peu brouillé et c’était comme un léger coup de gomme sur le bleu argent de la mer.
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Et maintenant, les fesses sur mon talus, au beau milieu de la nuit, avec les repères sens dessus dessous, je me sentais plutôt bien.
Seule la fraicheur était devenue inconfortable. Je n’arrivais plus à me réchauffer en me frictionnant les bras.
J’ai pensé à un manteau.
Un grand manteau posait sur mes épaules. Un que je venais de m’inventer mais ça m’empêchait pas d’y croire pour de bon, tellement je pensais bien à lui.
Et juste après, j’ai pensais aussi à tout ce qui comptait et qu’on pourrait mettre à l’abri là-dessous, sous les longs pans du manteau. Tout ce qu’on pourrait rassembler là, bien contre soi et qui tiendrait chaud.
J’ai senti mon cœur battre un peu plus fort. Ça n’a duré qu’un instant. Après, il a dû se remettre à battre juste comme il faut. Parce que tout était là, tout avait trouvé sa place sous le manteau.
Et maintenant, ce qui me brouillait la vue, il m’a semblé que c’était ni le spectacle du feu ni la morsure du froid. C’était plutôt comme de la joie.
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Et maintenant ce qui me brouillait la vue , il m'a semblé que ce n'était ni le spectacle du feu ni la morsure du froid. C'était plutôt comme de la joie.
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