Tchécoslovaquie, fin des années 70. Tomas Kusar est un garde-barrière dans la petite ville de Trutnov. C'est un homme simple, taiseux qui aime passer son temps à prendre des photos en forêt. Un soir, lors d'une représentation théâtrale à laquelle tous les cheminots assistent, il fait la connaissance de l'auteur de la pièce. Il s'agit de
Václav Havel, le dissident qui lutte pour la liberté du pays et qui deviendra le futur président. Alors que tout semble les séparer, une amitié solide naît entre les deux hommes, entre l'intellectuel et l'ouvrier. Au contact de Václav, Tomas s'éveille à la politique et aide son ami à ses risques et périls.
J'ai été profondément charmée par ce roman au style simple, à l'écriture concise voire minimaliste. La relation amicale entre les deux hommes passe souvent par les silences. Aucun des deux ne juge l'autre, bien au contraire. Il y a une forme tacite de reconnaissance et une grande compréhension mutuelle malgré l'absence des mots. Ce roman redonne foi en l'humanité et aux amitiés, relations improbables. Ce style dépouillé, cet éloge du silence et de la lenteur m'ont apporté une forme de plénitude que je ressens rarement dans un roman. J'ai également apprécié ce lien entre la petite histoire de ces hommes et la grande Histoire, un peu comme ce que j'avais pu lire avec le roman
Giboulées de soleil de
Lenka Hornakova-Civade.
Un bien beau roman qui mérite amplement d'être lu par le plus grand nombre.
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http://www.leslecturesdumout.. Commenter  J’apprécie         40